Les prix du pétrole ont augmenté d’environ 1% jeudi après que l’Iran ait déclaré avoir saisi un pétrolier étranger dans le Golfe, alors que les tensions montaient entre Téhéran et l’Occident sur la sécurité des transports maritimes dans le détroit d’Ormuz, une porte vitale pour les exportations d’énergie.
Les contrats à terme sur le brut Brent ont augmenté de 48 cents à 64,14 dollars le baril à 11 h 48 GMT, après avoir atteint un sommet en session de 64,46 dollars.
Les contrats à terme standardisés West Texas Intermediate ont progressé de 33 cents à 57,11 dollars, après que l’indice de référence américain a atteint un sommet de 57,32 dollars.
L’Iran a déclaré que le pétrolier, qu’il n’avait pas identifié, transportait 1 million de litres de carburant en contrebande, soit environ 6 200 barils.
« La réaction du prix du pétrole jeudi montre une nouvelle fois que le conflit au Moyen-Orient est loin d’être résolu et que les tensions pourraient à nouveau éclater. Comme le pétrole continue de couler, les prix ne devraient augmenter que temporairement », a déclaré Giovanni Staunovo, analyste chez Union Bank of Switzerland (UBS).
L’Iran a déclaré que le pétrolier mis en fourrière était le même qu’il avait remorqué dimanche après que le pétrolier eut envoyé un appel de détresse. Des responsables américains ont déclaré mercredi qu’ils ne savaient pas si un pétrolier remorqué dans les eaux iraniennes avait été saisi ou sauvé.
Toutefois, le pétrole avait chuté mercredi en réponse à une forte augmentation des stocks de produits américains, tels que l’essence, qui indiquait une faible demande pendant la saison de conduite américaine.
Les données de la US Energy Information Administration (EIA) ont révélé une réduction plus importante que prévu des stocks de brut la semaine dernière, mais les négociants se sont plutôt concentrés sur les grandes quantités de produits raffinés.
Les stocks américains de brut ont diminué de 3,1 millions de barils, selon l’EIA, plus que les prévisions des analystes, qui tablaient sur une baisse de 2,7 millions de barils.
Mais les stocks d’essence ont augmenté de 3,6 millions de barils, par rapport aux attentes des analystes selon un sondage de l’agence Reuters prévoyant une chute de 925 000 barils. Les stocks de distillats ont augmenté de 5,7 millions de barils, beaucoup plus que les prévisions d’augmentation de 613 000 barils, ont montré les données de l’EIE.
Par ailleurs la menace du président américain Donald Trump d’imposer des droits de douane supplémentaires à la Chine a également exercé des pressions sur les prix du pétrole. Les discussions entre les deux pays vont reprendre à l’ordre du jour, alors que les pourparlers reprendront la résolution d’une guerre commerciale qui a ralenti la croissance économique mondiale.