L’armée fédérale éthiopienne a rapporté samedi 15 mai qu’elle avait « éliminé » un groupe de 320 rebelles alors qu’ils tentaient d’entrer dans la région nord du Tigray via le Soudan.
Dans un communiqué publié le même jour, le chef du département de déploiement des forces de défense, le général Tesfaye Ayalew, a confirmé les informations des médias locaux, ajoutant que ceux qui refusaient de se rendre avaient été « éliminés » par l’armée éthiopienne., les rebelles pourraient être membres de l’ancien parti au pouvoir au Tigray, le Front de libération du peuple du Tigray (TPLF).
Entre-temps, le corps électoral éthiopien a annoncé que les élections législatives, prévues pour le 5 juin, avaient été reportées en raison de la pandémie mondiale. Depuis, les conflits se sont multipliés dans la région du nord du Tigray, qui refuse de participer aux élections. De plus, la situation devient encore plus complexe si l’on prend en compte les groupes ethniques qui, dans les régions du pays, tentent de gagner de plus en plus de pouvoir.
Les tensions dans la région du Tigray se sont intensifiées, lorsque le gouvernement d’Addis Aveva a ordonné le début des opérations militaires dans la région, après avoir affirmé que le TPLF avait attaqué certains camps militaires fédéraux situés au Tigray. D’un autre côté, le gouvernement de Tigrinya a toujours nié la véracité de telles affirmations. Front de libération du peuple du Tigré a longtemps été, la force dominante de la coalition au pouvoir, le soi-disant Front démocratique révolutionnaire du peuple éthiopien (EPRDF), une alliance multiethnique composée de quatre partis, qui a dirigé le pays pendant près de 30 des années avant l’arrivée au pouvoir du Premier ministre Abiy Ahmed en avril 2018 à la suite d’un sentiment national anti-gouvernemental généralisé. L’année dernière, le TPLF s’est séparé de l’EPRDF après avoir refusé de fusionner avec les trois autres partis de la coalition dans le Parti de la prospérité (PP) nouvellement formé, sous le commandement d’Abiy.
De nombreux dirigeants du Tigray se sont plaints d’avoir été injustement poursuivis en justice sur la base d’allégations de corruption ou d’avoir été démis de leurs fonctions de direction