Malgré les pertes subies par le pays en raison de la baisse des prix du pétrole et ses faibles revenus en devises étrangères qui a causé la perte d’environ 100 milliards de dollars de ses recettes ainsi que l’application de la politique d’austérité annoncée par le gouvernement, le budget de la défense a atteint 1230 milliards de dinars, soit 10,36 milliards de dinars. Ce qui représente environ 34,95% du budget de la gestion totale de tous les secteurs du pays!
Et malgré, les slogans diffusés par les généraux que le pays a changé et que la marge de liberté est grande, il y a un problème qui semble très important et qui a émergé récemment.
En effet, on se demande pourquoi les députés de l’Assemblée populaire nationale évitent de discuter du budget de l’armée. Comme il semble qu’il y ait un état de peur et de panique parmi tous les groupes parlementaires et les forces politiques, ce qui a conduit à un consensus politique sur l’exclusion des budgets de l’armée et des dépenses militaires du débat et évite toute exigence de contrôle financier et de comptabilité des aspects de la dépense du budget de l’armée en tant qu’institution comme le reste des institutions républicaines et gouvernementales.
Des critiques internes et externes sont souvent soulevées à l’encontre de l’exception budgétaire de l’armée et de la défense du contrôle parlementaire et du l’audit financier.
A ce propos le gouvernement a été largement critiqué sur non-comparution du chef de l’armée Ahmed Gais salah devant l’Assemblée populaire nationale, que ce soit devant la Commission des finances ou en session plénière pour discuter du budget annuel ou pour répondre aux questions des députés relatives à la défense et à l’armée parce que seul le budget de l’armée qui a le privilège de ne pas être discuté au parlement.
En outre, dans le dernier rapport de Transparency International sur les indicateurs de corruption dans les secteurs de la défense et de l’armée, l’Algérie se classe parmi les pays les plus vulnérables à la corruption dans le secteur de la sécurité et de la défense.
Selon le rapport de Transparency sur l’index de corruption et la gestion des budgets de la défense et de l’armée, l’Algérie doit mener d’urgence de sérieuses réformes dans le secteur militaire et renforcer les contrôles sur la gestion de ce secteur et l’activation des outils de contrôle et de responsabilisation institutionnels.
Le rapport a également noté qu’Il n’y a pas de chiffres bien précis sur la défense et la sécurité en Algérie en raison des politiques de discrétion poursuivis par l’Algérie dans touts les sujets liés à la sécurité et à la défense, ce qui a permis aux généraux responsables dans ce pays avec en tête Gaid salah, d’accumuler des fortunes valant des centaines de milliards de dollars.