Israël bombarde des cibles du Hamas à Gaza après des manifestations à la frontière

Les avions de combat de Tel Aviv ont tiré des roquettes sur la bande de Gaza dans la matinée du dimanche 29 août, quelques heures seulement après que les troupes israéliennes ont tiré sur des manifestants palestiniens le long de la frontière pour protester contre l’occupation de l’enclave.
L’armée israélienne a rapporté dans un communiqué que ses avions ont bombardé une « installation du Hamas » dans la bande de Gaza en réponse aux « tirs de boules de feu » dans le sud d’Israël et aux « manifestations violentes » organisées pour la deuxième semaine consécutive. Le bombardement a touché des terres agricoles près de la ville septentrionale de Beit Hanoun, causant des dégâts matériels mais aucun blessé, selon l’agence de presse palestinienne WAFA. Quatre missiles ont ensuite été tirés près d’un endroit au sud de la ville de Gaza, provoquant d’importants incendies.
Le Premier ministre israélien Naftali Bennett a commenté l’affaire avec des journalistes à Washington, juste avant d’embarquer sur un vol pour Israël. Le premier ministre était aux États-Unis pour rencontrer en personne, pour la première fois depuis l’entrée en fonction de Bennett en juin, le président américain Joe Biden. « Nous opérerons à Gaza selon nos intérêts », a-t-il déclaré en hébreu, laissant le pays à l’étranger et précisant qu’il avait atteint tous les objectifs qu’il s’était fixés pour son voyage à Washington, y compris la coopération stratégique pour empêcher l’Iran de se doter d’armes nucléaires.
Samedi 28 août, des centaines d’activistes palestiniens ont organisé des manifestations nocturnes le long de la frontière israélienne pour contester le blocus de l’enclave. Le personnel médical de Gaza a déclaré que 3 personnes avaient été blessées par balles réelles par les forces israéliennes, qui ont tenté de réprimer les manifestations en utilisant des gaz lacrymogènes, des grenades assourdissantes et des armes à feu. D’autres manifestations sont prévues tout au long de la semaine prochaine. « L’occupation ne connaîtra pas le calme tant que le siège de notre terre bien-aimée ne sera pas levé », a déclaré Abu Omar, porte-parole des manifestants. Selon les organisateurs, ces sit-in sont destinés à accroître la pression sur Israël pour lever le blocus maritime, terrestre et aérien imposé sur le territoire palestinien de Gaza, où vivent quelque 2 millions de personnes.
Plus de 20 personnes ont été blessées lors de violentes manifestations à la frontière entre la bande de Gaza et Israël. Celles-ci avaient déjà fait suite aux manifestations du 21 août, au cours desquelles au moins 41 Palestiniens avaient été blessés.