Les autorités soudanaises ont confisqué un chargement de 72 cartons contenant des armes et des jumelles de vision nocturne trouvés à bord d’un avion d’Ethiopian Airlines arrivant à l’aéroport de Khartoum et en provenance de la capitale éthiopienne, Addis-Abeba., le matériel était destiné à être utilisé dans des « crimes contre l’État » visant à « empêcher la transition vers la démocratie et un État civil ».
« Les armes sont arrivées en Éthiopie depuis la capitale russe, Moscou,. Les autorités éthiopiennes les y détenaient depuis deux ans, mais sans avertissement, Addis-Abeba a autorisé leur transport vers Khartoum par avion civil», selon des sources sécuritaires
à la suite d’un soulèvement populaire contre son régime. Le destinataire de la charge n’est pas encore clair mais le comité n’a pas exclu qu’il s’agisse de fidèles de l’ancien gouvernement el-Béchir, accusés par les autorités de transition de vouloir saper le retournement démocratique dans le pays. Dina Mufti, porte-parole du ministère éthiopien des Affaires étrangères,
La nouvelle de l’expédition suspecte s’inscrit au milieu des tensions entre le Soudan et l’Éthiopie, récemment exacerbées par une rechute du conflit dans la région nord éthiopienne du Tigré et la construction par Addis-Abeba d’un barrage hydroélectrique sur le Nil Bleu, le Grand Ethiopian Renaissance Dam (GERD), un projet qui risque d’affecter les besoins en eau des pays en aval, à savoir le Soudan et l’Egypte. Le 8 août, le Soudan a également rappelé son ambassadeur en Éthiopie. Concernant le premier point, il faut souligner que le conflit au Tigré contraint des dizaines de milliers de réfugiés à quitter la région et à se diriger vers l’est du Soudan, déclenchant des escarmouches militaires dans une zone déjà disputée entre les deux nations en raison d’un différend foncier terres agricoles le long de la frontière