Des drones chargés d’explosifs ont frappé l’aéroport international d’Erbil, dans la région nord du Kurdistan irakien. À l’heure actuelle, aucune victime n’a été signalée. Cependant, ce n’est pas la première fois que ce site, qui abrite des membres de la coalition anti-EI, dirigée par les États-Unis, est pris pour cible.
La nouvelle a été rapportée par des sources sécuritaires kurdes dans la nuit du 11 au 12 septembre. Dans un premier temps, des sources médiatiques irakiennes ont rapporté qu’une série de roquettes s’était écrasée dans une zone proche de l’aéroport. Ensuite, les services antiterroristes de la région du Kurdistan ont précisé qu’il s’agissait en réalité de deux drones chargés d’explosifs. La même source a confirmé qu’aucune victime n’a été enregistrée et que, jusqu’à présent, aucun individu ou groupe n’a revendiqué la responsabilité de l’attaque.
Selon des sources de sécurité locales, des drones ont frappé la zone à l’extérieur du périmètre de l’aéroport, tandis que des témoins sur place ont rapporté avoir entendu environ six explosions. Quoi qu’il en soit, les agents de sécurité se sont alignés à l’intérieur de l’aéroport à la suite de l’attaque et des enquêtes sur l’incident ont été lancées. À cet égard, le gouverneur d’Erbil, Omed Khoshnaw, a indiqué que les forces locales se sont engagées à contrer toute attaque similaire. « Erbil est calme et résistante et le restera », a ajouté Khoshnaw sur sa page Facebook.
C’est la quatrième fois, en 2021, que l’aéroport d’Erbil est visé. On pense que la cible est Washington et que la responsabilité de ces épisodes est imputable à des groupes pro-iraniens, opposés à la présence des États-Unis sur le sol irakien. Même dans la nuit du 6 au 7 juillet , le même aéroport a fait l’objet d’une attaque perpétrée au moyen de drones. Avant cela, le 26 juin, des drones, chargés d’explosifs, s’étaient écrasés sur le village de Bragh, à environ trois kilomètres du siège du nouveau consulat américain, en construction, et sur Gomaspan.
Une attaque antérieure contre l’aéroport international du Kurdistan remonte au 14 avril. A cette occasion, un groupe surnommé Saraya Awlia al-Dam, ou les « Gardiens des Brigades du Sang », a revendiqué l’incident, environ deux mois après une autre attaque, perpétrée contre l’aéroport d’Erbil. Selon l’organisation, son objectif était de frapper un centre d’opérations du Mossad. Parmi les épisodes de 2021, il y a donc celui du 15 février , date d’une nouvelle attaque au missile contre Erbil. Dans cette affaire, un civil, un « entrepreneur » étranger, a perdu la vie tandis que 6 autres ont été blessés.
De leur côté, les États-Unis ont appelé à plusieurs reprises l’Irak à protéger ses missions diplomatiques dans le pays, prévenant qu’en cas d’insécurité, Washington serait contraint de se protéger à sa manière. En effet, comme l’a souligné le consul américain à Erbil, Rob Waller, les groupes armés pro-iraniens représentent une menace pour toutes les missions diplomatiques.