Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, a pris hier samedi 29 octobre la présidence du Sommet arabe au niveau du Conseil des ministres des Affaires étrangères succédant ainsi au ministre tunisien des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger, Othman Jerandi, dont le pays était le président en exercice de la 30ème session du Sommet.
Dans son discours à l’ouverture des travaux de la réunion des ministres des Affaires étrangères préparatoire au Conseil de la Ligue des Etats arabes au niveau du sommet, M. Lamamra a rappelé que la tenue de la 31e session du Sommet arabe a été retardée de trois années et demie en raison de la pandémie de Covid-19, soulignant la nécessité de redoubler d’efforts en tant que groupe harmonieux et unifié.
Le chef de la diplomatie a évoqué dans son intervention la crise en Ukraine et ses dimensions sécuritaires, politiques et économiques, indiquant qu’elle a « créé une réalité désastreuse qui menace d’avoir de graves répercussions sur le système international, y compris notre région arabe ».
M. Lamamra a appelé, face à ces développements, à l’impératif de « multiplier les efforts en agissant dans le cadre d’un groupe cohérent et unifié tenant en ligne de compte le principe de l’unité du destin et les valeurs et engagements sous tendus, tout en œuvrant à valoriser les constantes de son intégration et de sa renaissance en tant que Nation ».
« Nous fondons beaucoup d’espoirs sur la contribution de tout un chacun lors du Sommet d’Alger pour amorcer un nouveau départ à l’action arabe commune suivant une démarche qui puisse transcender les approches traditionnelles pour répondre aux exigences du présent, et nous permettre, collectivement, d’esquisser les contours d’un avenir meilleur pour nos peuples et nos pays », a souligné M. Lamamra.
Dans son allocution, Lamamra a salué les frères palestiniens pour leur participation à l’initiative d « unification » lancée par le président Tebboune, exprimant son espoir de travailler à la construction d’un consensus plus large pour inclure tous les pays arabes.
Par ailleurs, Lamamra a aussi évoqué les situations difficiles en Libye, au Yémen, en Syrie, en Somalie, au Soudan et au Liban qui selon lui « ne doivent nous empêcher de rattraper les efforts et les initiatives que nous avons manqués afin d’avancer sur les chemins de la paix et de la réconciliation », tout en réitérant l’appel de l’Algérie à mettre en application ces principes fondamentaux dans le cadre de « la structuration des relations avec les pays voisins avec lesquels nous partageons l’appartenance à la civilisation musulmane et, géographiquement, à l’Afrique ».