L’Algérie est le théâtre d’une gestion économique discutable de la part de la classe militaire au pouvoir. Qu’il s’agisse de ceux qui ont maintenu leur emprise exclusive sur le pays ou de ceux qui rivalisent pour leur part du gâteau, l’objectif principal semble être le même : vider l’Algérie de ses richesses. Même au sein de l’élite, que ce soit par le biais de l’influence financière ou des partis politiques, beaucoup semblent se contenter de renforcer leur position au sein de ce système militaire impitoyable.
La majorité de l’élite militaire semble nostalgique de l’ère de Boumediene, tandis qu’une petite fraction lutte pour un changement radical et la promotion des intérêts des nouveaux généraux. Pendant ce temps, les richesses du pays sont pillées sans scrupules, tandis que plus de la moitié de la population algérienne vit sous le seuil de pauvreté. Ironiquement, le général Chengriha, l’un des acteurs de la décennie noire, se vante de sa cruauté envers les Algériens et insinue que la population souffre aujourd’hui de conditions inhumaines. Pendant ce temps, le budget de la défense atteint des sommets sans précédent, malgré les difficultés qui touchent l’Algérie à tous les niveaux.
Les nouveaux généraux tentent de faire porter le chapeau au mouvement du Hirak pour la détérioration des conditions de vie, la dévaluation du dinar, et la baisse des investissements étrangers. Pourtant, la réalité est que les problèmes de l’Algérie sont le résultat de politiques gouvernementales biaisées en faveur des généraux enrichis, au détriment des pauvres. Dans le contexte de cette économie militaire absurde, les commerçants et les importateurs profitent du peuple, tandis que les hommes d’affaires affiliés aux généraux amassent des fortunes, souvent au détriment du pays.
Sous la présidence de M. Tebboune, le pillage s’intensifie, et la corruption est plus répandue que jamais, car elle est devenue le socle sur lequel le régime militaire est bâti. La grande majorité de l’élite militaire semble se moquer des conditions économiques et sociales du peuple algérien. Ils considèrent que tout changement politique et la démocratie populaire qui en résulterait comportent des risques inacceptables, notamment des sanctions internationales et un blocus économique qui affecteraient le pays. Ils estiment que l’arrêt de la corruption et le recouvrement des richesses détournées sont suffisants pour protéger l’Algérie des dangers extérieurs, assurer un développement autonome et protéger son indépendance et sa sécurité nationale.