Le football brésilien a vécu une nuit inoubliable, marquée par l’éclat retrouvé de Philippe Coutinho et les larmes d’un Neymar impuissant. Dimanche soir, Vasco da Gama a infligé une humiliation historique à Santos en s’imposant 6-0, un résultat qui a non seulement bouleversé le public mais aussi scellé le sort de l’entraîneur de Santos, Kléber Xavier, limogé quelques heures après le coup de sifflet final.
Porté par un Coutinho magistral, auteur d’un doublé, Vasco a déroulé son football face à une défense de Santos totalement dépassée. Les autres buts ont été inscrits par ses coéquipiers dans une ambiance électrique, transformant la soirée en véritable cauchemar pour l’équipe locale.
« Ce fut l’une de mes plus belles soirées avec Vasco », a confié Coutinho, visiblement ému après la rencontre.
À l’inverse, Neymar a vécu une soirée dramatique. Effondré, il s’est assis sur la pelouse et n’a pu contenir ses larmes sous l’œil des caméras. Le capitaine de Santos, revenu en janvier dernier après son passage en Arabie saoudite, n’a pas mâché ses mots :
« C’est une honte de porter ce maillot et de jouer de cette manière. Santos mérite mieux. Ce qui s’est passé ne correspond pas à l’histoire de ce club. »
Cette lourde défaite, vécue devant plus de 50 000 spectateurs dont beaucoup avaient quitté le stade avant la fin, laisse Santos à une inquiétante 15e place avec seulement 21 points en 19 matchs. À peine revenu de la deuxième division en novembre dernier, le club mythique de Pelé et Robinho se retrouve déjà menacé de replonger.
Face à cette débâcle, la direction du club a annoncé dans un communiqué le départ immédiat de l’entraîneur Kléber Xavier, 61 ans :
« Le Santos Futebol Clube remercie l’entraîneur pour ses services et lui souhaite plein succès dans la suite de sa carrière. »
Le contraste entre les deux figures de la soirée était saisissant : Coutinho, porté aux nues par la performance collective de Vasco, et Neymar, symbole de la détresse d’un club en crise.
Dimanche prochain, Santos n’aura pas le droit à l’erreur : un déplacement périlleux l’attend face à Bahia, actuel quatrième, dans un match qui pourrait déjà peser lourd dans la lutte pour le maintien.
