Dans une tragique série d’événements, des assaillants armés, affiliés au groupe Allied Democratic Forces (ADF) lié à l’État islamique (EI), ont perpétré une attaque brutale dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC). Tard dimanche, ils ont ligoté et tué au moins 19 villageois à l’aide de machettes et d’autres armes dans le chef-lieu de Watalinga, territoire de Beni. Maurice Mabele Musaidi, un leader de la société civile, a rapporté que certains villageois qui ont fui auraient pu se noyer en tentant de traverser la rivière Lamia pour se rendre en Ouganda. Des personnes sont toujours portées disparues, a ajouté Musaidi.
L’ADF, initialement formé en Ouganda dans les années 1990 avant de traverser la frontière, est accusé d’avoir commis de nombreux meurtres en Ouganda et en RDC au cours de la dernière décennie. Ce groupe a prêté allégeance à l’EI. L’attaque dans le chef-lieu de Watalinga a été attribuée à l’ADF par Musaidi et un porte-parole de l’armée de la RDC.
Cette tragédie s’inscrit dans une série d’actes de violence perpétrés par l’ADF, notamment en juin, lorsqu’ils ont tué 42 personnes, dont 37 étudiants, dans un lycée de l’ouest de l’Ouganda, près de la frontière avec la RDC. En novembre, l’armée ougandaise a annoncé avoir capturé le chef d’une unité de l’ADF connu sous le nom de « Njovu » et avoir tué six de ses hommes lors d’une opération.
L’armée de la RDC a déclaré avoir tué au moins six des assaillants dimanche soir, sans entrer dans les détails de l’opération. Le porte-parole de l’armée, Antony Mualushayi, a estimé le bilan provisoire des civils tués à 11. La situation est profondément bouleversante, et des efforts sont en cours pour faire face aux conséquences et prévenir de futures attaques.