Depuis plus d’une décennie, l’Algérie affronte une crise hydrique dévastatrice qui menace désormais son tissu social et politique. Les régions du nord, du centre et de l’ouest du pays sont frappées de plein fouet par une sécheresse implacable, plongeant la population dans une situation désespérée.
Les autorités reconnaissent enfin la gravité de la situation, avec le ministère des Ressources en eau admettant récemment dans un communiqué l’existence d’une crise d’approvisionnement en eau potable touchant au moins 17 wilayas. Dans la capitale, Alger, la pénurie d’eau atteint un niveau critique, contraignant les autorités à rationner l’eau, fournissant parfois aux habitants seulement une fois tous les deux jours.
Pourtant, la situation ne cesse de s’aggraver, avec des rapports alarmants selon lesquels l’eau fournie aux citoyens est souvent contaminée, au point où même les animaux la rejettent. Dans les régions les plus touchées, des manifestations éclatent, avec des citoyens exigeant désespérément un approvisionnement en eau potable.
Le ministre des Ressources en eau et de la Sécurité hydrique, Karim Hasni, admet qu’il y a encore beaucoup à faire pour surmonter cette crise sans précédent. Cependant, malgré les efforts déployés, le gouvernement semble incapable de fournir une solution à court terme, laissant la population dans un état de désespoir croissant.
Dans cette situation de crise aiguë, les citoyens se tournent vers leurs dirigeants pour des réponses et des solutions concrètes. Pourtant, les responsables politiques semblent se dérober à leurs responsabilités, tentant de rejeter la faute sur les changements climatiques et sur la prétendue surconsommation d’eau par la population.
Alors que la crise hydrique continue de s’aggraver, l’Algérie se trouve à un point de basculement, où la lutte pour l’eau potable pourrait déclencher des tensions sociales et politiques encore plus graves, menaçant la stabilité même du pays.