Le fléau des chiens errants continue d’endeuiller la wilaya de Bouira, laissant dans son sillage un cortège de victimes terrifiées. Dans la paisible commune d’Ath Leksar, lointaine de vingt kilomètres au sud-est de Bouira, c’est l’horreur qui a frappé de plein fouet. Dans le village d’Ighzer-Boulghem, un chien enragé, animé par une fureur sans merci, s’est jeté sur plusieurs âmes innocentes, semant la terreur et la douleur sur son passage. Neuf personnes, sans méfiance aucune, ont été cruellement mordues par cette bête enragée avant que les autorités locales ne puissent mettre un terme à son règne de terreur en l’abattant sans pitié.
Le président de l’APC, d’une voix grave empreinte d’émotion, a rapporté la scène macabre à la radio locale, décrivant avec précision l’ampleur des dégâts. Huit des malheureuses victimes ont été prises en charge à la polyclinique de la commune, tandis que la neuvième a dû être évacuée vers un autre établissement médical, dans un état de panique et de douleur indescriptibles. Mais ce n’est là que le début de leur calvaire.
Les jours qui suivront seront remplis d’angoisse et d’incertitude alors que chacune de ces âmes brisées devra affronter un traitement médical intensif, ponctué de vaccins antirabiques, pendant une interminable quinzaine. Car dans les ruelles silencieuses de Bouira, le souvenir de tragédies similaires hante encore les esprits, rappelant cruellement que la rage ne connaît ni répit ni pitié.
Dans un récit aussi sombre que bouleversant, l’histoire de cet homme de 42 ans, décédé des suites d’une simple morsure de chiot, résonne comme un cri déchirant dans la nuit. Malgré les efforts désespérés des médecins, malgré les vaccins antirabiques administrés avec empressement, sa vie s’est éteinte dans l’obscurité glaçante des salles d’hôpital, emportée par le poison insidieux de la maladie.
Et pourtant, malgré les cris d’alarme lancés à travers la région, malgré les campagnes d’éradication menées avec férocité, les chiens errants continuent de hanter les rues de Bouira, semant la mort et la désolation sur leur passage. Dans cette lutte contre un ennemi invisible mais implacable, chaque jour est une bataille pour la survie, où le moindre faux pas peut sceller le destin funeste de ceux qui osent s’aventurer dans l’ombre.
