Les entreprises publiques Eguva et Sapta sont à pied d’œuvre pour réparer les dégâts causés par le glissement de terrain du 21 avril dernier sur la route nationale 43, près de Boulkhemess, à la sortie ouest de Ziama-Mansouriah. Ces travaux visent à rétablir la circulation entre Jijel et Béjaïa.
Sur place, nous avons constaté une ambiance inhabituelle. Ziama-Mansouriah et les localités de Boubletane et Boulkhemess, habituellement animées, sont aujourd’hui presque désertes. Le cœur de la commune manque d’activité, les commerces sont peu fréquentés, et la terrasse du kiosque central, d’ordinaire bondée, est vide. Le glissement de terrain, qui a emporté une portion de cette artère vitale, a porté un coup sévère à l’activité commerciale locale.
Nombre de commerces ont baissé leur rideau. À Boubletane, le seul vulcanisateur est au chômage faute d’automobilistes, et les restaurants restent vides malgré l’approche de la saison estivale. L’ouverture d’un itinéraire de contournement pour les véhicules légers à Boulkhemess n’a pas suffi à relancer l’activité.
Lors de notre passage, nous avons remarqué que le célèbre restaurant « Les Fruits de Mer » était fermé. La région, prisée par les estivants des Hauts-Plateaux, notamment de Sétif, souffre de cette situation. Salah, un habitant, affirme que la reprise des activités commerciales dépendra de la réouverture complète de la route. Il espère que les travaux permettront également la création d’un deuxième accès à la plage Rouge.
Selon une source proche de la Protection civile, les familles dont les maisons ont été endommagées ont été relogées temporairement à la cité Azirou pour permettre à leurs enfants de passer les examens de fin d’année dans de bonnes conditions. Cette opération concerne 18 familles, qui ont accueilli cette aide avec gratitude.
Cependant, les habitants de Boulkhemess et Boubletane, en particulier les commerçants, sont mécontents de la situation actuelle. La fermeture de la route depuis fin avril complique la vie quotidienne de 1 500 résidents de Ziama-Mansouriah, étudiants et travailleurs, contraints de se rendre à Béjaïa chaque jour. Salah nous a également fait part des difficultés des habitants de Béjaïa. Le chef de l’exécutif, lors de sa dernière visite sur le chantier, a annoncé que le trafic des véhicules légers sur la RN 43 devrait reprendre à la fin juillet.