Au moins 49 personnes ont perdu la vie et 140 sont portées disparues après le naufrage d’un bateau de migrants au large du Yémen, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). L’embarcation, transportant environ 260 migrants principalement originaires de la Corne de l’Afrique, cherchait à atteindre les côtes yéménites. Parmi les victimes figurent 31 femmes et six enfants.
L’OIM a précisé ce mardi : « Au moins 49 migrants sont morts et 140 sont portés disparus ». Un précédent bilan faisait état de 39 morts. « Cette tragédie souligne l’urgence de travailler ensemble pour relever les défis de la migration et assurer la sécurité des migrants le long des routes migratoires », a déclaré Mohammedali Abunajela, porte-parole de l’agence des Nations unies.
D’après les survivants, le bateau avait quitté le nord-est de la Somalie dans la nuit du dimanche 9 juin. À son bord se trouvaient 115 Somaliens et 145 Éthiopiens, dont 90 femmes et des dizaines d’enfants. Le naufrage a eu lieu près des côtes yéménites, au large de la ville de Rudum, en raison de vents violents.
Les survivants ont été secourus par des pêcheurs locaux qui ont alerté les autorités. Les opérations de recherche sont en cours, mais sont ralenties par le manque de moyens, selon l’OIM.
Le nombre de migrants est-africains traversant vers le Yémen a triplé, passant de 27 000 en 2021 à 97 000 l’année dernière. Les migrants de la Corne de l’Afrique fuient l’instabilité politique, les sécheresses et les catastrophes naturelles.
Des milliers de migrants empruntent chaque année la « Route de l’Est » vers les pays du Golfe. Depuis 2014, au moins 1 350 migrants ont perdu la vie sur cette route, sans compter cette année, selon l’OIM.
Les migrants arrivant au Yémen sont confrontés à d’autres dangers en raison de la guerre civile qui sévit dans le pays depuis près de dix ans. Beaucoup cherchent à rejoindre l’Arabie saoudite et d’autres pays du Golfe pour trouver du travail. En août, Human Rights Watch a accusé les gardes-frontières saoudiens de tuer des centaines de migrants éthiopiens tentant de traverser depuis le Yémen. Riyad a rejeté ces accusations.
Le Centre des migrations mixtes (MMC) a rapporté que les hôpitaux yéménites continuent de recevoir des migrants blessés et que d’autres sont tués le long de la frontière. Il est cependant difficile d’obtenir des données complètes sur ces événements