Un remaniement majeur a eu lieu en Égypte avec la prestation de serment du nouveau gouvernement sous la présidence du Premier ministre Mostafa Madbouly devant le président Abdel Fattah Al-Sisi, mercredi, au siège de la présidence égyptienne Al-Ittihadiya au Caire. Cette réorganisation gouvernementale, la plus vaste de l’histoire moderne du pays, a impliqué des changements significatifs dans plusieurs ministères clés, soulignant une volonté de renouvellement et d’efficacité dans l’administration.
Le nouveau gouvernement comprend 31 ministères, dont 28 sont spécialisés, tandis que trois sont des ministères de gouvernement. Parmi les 31 ministres, 20 sont de nouveaux noms, tandis que huit ont été maintenus à leur poste et deux ont été transférés à d’autres portefeuilles. De plus, certains vice-ministres et vice-gouverneurs ont été promus pour occuper des postes ministériels.
Les ministères de la Défense et des Affaires étrangères ont vu de nouveaux titulaires. Abdul Majid Saqr a été nommé ministre de la Défense, remplaçant le titulaire précédent dans une période où la sécurité et la stabilité régionale restent des priorités. Badr Abdel Ati a été nommé ministre des Affaires étrangères, signalant peut-être une nouvelle direction dans la politique étrangère égyptienne.
Parmi les autres nominations, Kamel Al Wazir a pris les rênes du ministère des Transports et de l’Industrie, Khalid Abdul Ghafar est devenu ministre de la Santé, et Adnan Fanjari a été désigné ministre de la Justice. En outre, Sameh al-Hafni a été nommé ministre de l’Aviation, et Sharif Al-Sharbini ministre du Logement. Ahmed Kajok occupe désormais le poste de ministre des Finances, tandis que Sharif Farouq est chargé de la Sécurité sociale et du Commerce intérieur.
Le Premier ministre égyptien a nommé Maya Morsi comme ministre de la Solidarité sociale, soulignant l’importance des politiques de bien-être social. Mohamed Gibran est devenu ministre du Travail, et Ahmed Hanou a pris le poste de ministre de la Culture. Manal Awad a été nommé ministre du Développement intérieur, et Mohamed Shimi est maintenant à la tête du ministère du Commerce. La planification stratégique sera dirigée par Rania Al-Mashat, tandis que les communications et technologies de l’information seront sous la supervision de Amr Talat.
Les grandes figures sortantes comprennent notamment Sameh Shoukry, qui a eu le mandat le plus long de l’histoire en tant que chef de la diplomatie égyptienne ; mais aussi Mohamed Maait, ministre des Finances, Mohamed Shaker, ministre de l’Électricité et de l’Énergie renouvelable, Tarek El-Molla, ministre du Pétrole et des ressources minérales, et Hala Al Saïd, la ministre de la Planification et du Développement économique.
Au sein de ce gouvernement, trois nouveaux ministères sont issus de fusions. Ainsi, l’Emigration a été liée au ministère des Affaires étrangères, la Planification et le Développement économique à la Coopération internationale, et le Commerce et l’Industrie a été affilié au Transport.
Le nouveau gouvernement a également maintenu certains ministres dans leurs postes, assurant une continuité dans des secteurs essentiels tout en apportant des visages nouveaux pour impulser des réformes et des innovations. Yasmine Fouad reste ministre de l’Environnement, Alauddin Zaki conserve le ministère de l’Agriculture, Ayman Ashour continue comme ministre de l’Enseignement supérieur, et Hani Suylem demeure ministre des Ressources en eau.
Le nouveau gouvernement présentera son programme au Parlement le lundi 8 juillet.Les défis auxquels ce nouveau gouvernement est confronté sont considérables : traversant une crise économique, l’Égypte connaît des pénuries de gaz naturel impactant l’alimentation électrique et l’activité industrielle. En outre, le gouvernement s’est engagé à améliorer le niveau de vie des citoyens, ainsi qu’à gérer les conflits régionaux. Le remaniement ministériel en Égypte marque un tournant important dans la gouvernance du pays. Avec une nouvelle équipe en place, le gouvernement al-Sisi semble déterminé à répondre aux défis contemporains par des stratégies renouvelées et une administration dynamique. Ce changement est observé de près par les acteurs nationaux et internationaux, tous attentifs à l’impact qu’il pourrait avoir sur la politique et l’économie de l’Égypte.