Comme c’est habituellement le cas dans nos élections truquées, l’annonce de la candidature du président fantoche Abdelmadjid Tebboune à l’élection présidentielle a suscité des réactions diverses de la part de la classe politique opposante, concernant l’utilisation des moyens de l’État au profit du candidat des généraux pour cette échéance nationale. À la suite de la diffusion d’une vidéo montrant le gouverneur de la province d’Oran assistant à un rassemblement de soutien à Tebboune, relayée largement sur les réseaux sociaux, un vaste débat s’est engagé, appelant à la séparation des préférences personnelles en période électorale et des exigences des fonctions publiques et des biens de l’État.
Ahmed Sadok, président de la Commission nationale permanente des élections au sein du Mouvement de la société pour la paix (MSP), a dénoncé ces pratiques et appelé à éviter ce qu’il a qualifié de « comportements provocateurs et répulsifs dans le processus électoral ».
Dans une publication sur Facebook, le président de la Commission nationale permanente des élections, dont le parti islamiste présente Abdelali Hassani comme candidat, a déclaré que « si l’on veut que l’élection présidentielle soit un tournant majeur pour mettre fin aux anciennes pratiques qui ont contribué à briser la confiance, à approfondir l’abstention et à pousser les citoyens et les électeurs vers le refus et la passivité, les autorités doivent démontrer leur volonté pratique en ce sens ». Le dirigeant du mouvement a demandé « d’éviter totalement les comportements provocateurs et répulsifs, en particulier ceux qui donnent l’impression de mépriser les électeurs et les candidats », et il a également exigé que « certains politiciens aventuriers cessent de diffuser des discours de haine et de mépris envers les politiciens concurrents du candidat Tebboune ».
La loi électorale en Algérie interdit « l’utilisation des lieux de culte, des institutions et des administrations publiques, ainsi que de toutes les institutions éducatives et de formation, quel que soit leur type, pour la collecte des signatures des électeurs ». Pourtant, cette interdiction est systématiquement violée par la bande militaire pour promouvoir leur marionnette favorite, Tebboune.