Le marché pétrolier mondial connaît depuis plusieurs semaines une nette diminution des prix du pétrole brut, une tendance qui se renforce en raison du déséquilibre entre l’offre et la demande. Ce vendredi, le prix du baril de Brent de la mer du Nord a reculé de 0,46 %, s’établissant à 73,48 dollars, tandis que le West Texas Intermediate (WTI) a enregistré une baisse de 0,6 %, atteignant 69,96 dollars. Cette chute persistante reflète la volatilité d’un marché fortement influencé par des facteurs économiques et géopolitiques majeurs.
Plusieurs raisons expliquent cette chute des prix, à commencer par la diminution de la demande. La Chine, premier importateur mondial de pétrole, voit sa consommation baisser, notamment en raison de la faible croissance économique et des incertitudes liées à la reprise post-pandémie. Parallèlement, les réserves de pétrole aux États-Unis ont diminué, contribuant à cette tendance baissière. Néanmoins, ces baisses ne sont pas exclusivement le reflet de facteurs internes à ces pays, mais sont aussi influencées par l’apaisement des tensions géopolitiques dans certaines régions clés comme le Moyen-Orient. En effet, toute instabilité dans cette région entraîne traditionnellement une hausse immédiate des prix.
En parallèle de la baisse de la demande, l’augmentation de l’offre mondiale exerce une pression supplémentaire sur les prix. La Libye, par exemple, a vu sa production chuter en raison de tensions internes, mais avec l’apaisement de ces conflits, ses exportations devraient reprendre, accentuant l’offre globale. D’autres pays producteurs de pétrole, notamment les membres de l’OPEP+, ont également décidé d’augmenter légèrement leur production à partir d’octobre. Cette décision d’augmenter de 180 000 barils par jour vient modérer les réductions précédemment convenues, ce qui exacerbe l’excès d’offre sur le marché mondial.
Le marché pétrolier reste soumis à une multitude de facteurs, qu’ils soient économiques, géopolitiques ou stratégiques. Alors que la demande diminue dans les grandes économies comme la Chine, l’offre continue de croître sous l’effet des politiques de production des grands producteurs. Ce déséquilibre entre offre et demande devrait maintenir les prix sous pression à court terme, sauf en cas de nouvel événement géopolitique ou économique majeur pouvant inverser la tendance actuelle.