Lors de la réunion annuelle du comité militaire de l’OTAN, l’amiral Rob Bauer a réaffirmé que l’Ukraine disposait d’un droit légitime de frapper en profondeur le territoire russe pour affaiblir les forces ennemies. Soutenant cette position, de nombreux alliés européens se montrent favorables à l’utilisation d’armes à longue portée par Kiev, malgré les réticences de l’administration Biden, qui refuse encore d’autoriser l’usage de missiles de fabrication américaine pour des frappes au cœur de la Russie.
Rob Bauer, le président militaire de l’OTAN, a insisté sur la légalité pour une nation agressée de riposter au-delà de ses frontières. Il a cependant souligné que chaque pays conserve le droit souverain de limiter les armes fournies à l’Ukraine. À ses côtés, le lieutenant-général Karel Řehka, chef des forces armées tchèques, a affirmé que son pays n’imposait aucune restriction sur l’utilisation des armes par l’Ukraine, soulignant la liberté de Kiev de décider comment mener ses opérations militaires.
Cette prise de position intervient alors que le président américain Joe Biden est sous pression pour autoriser l’Ukraine à utiliser des armes à longue portée, telles que les missiles Storm Shadow de fabrication britannique, contenant des composants américains. Une décision qui divise les alliés, avec des pays européens craignant que la prudence américaine limite la capacité de l’Ukraine à repousser les forces russes, notamment à l’approche des mois d’hiver où les combats pourraient se durcir.
Par ailleurs, le président tchèque, Petr Pavel, a exhorté les chefs militaires de l’OTAN à adopter des stratégies audacieuses et des recommandations claires pour mieux protéger l’Europe face aux ambitions russes. Dans ce contexte, les États-Unis restent prudents sur l’envoi de systèmes d’armes comme l’ATACMS, craignant une escalade du conflit, bien que Washington continue de soutenir l’Ukraine via des drones et des équipements militaires sophistiqués.
Alors que l’Ukraine réclame la levée des restrictions pour mieux riposter aux attaques russes, le débat se poursuit au sein de l’OTAN, divisant les alliés sur la meilleure manière de soutenir Kiev tout en évitant une confrontation directe avec la Russie.