La mendicité en Algérie, notre pays sinistré, a pris des formes autres que la simple demande d’aumône ou l’appel à la générosité des étrangers européens, des visiteurs du Golfe et des travailleurs asiatiques. Ces derniers, ayant découvert les mensonges et les arnaques de la plupart des mendiants, fuient désormais ces pratiques. Cependant, habitué à gagner de l’argent sans fournir le moindre effort, comme la majorité des citoyens algériens, le mendiant ne renoncera pas, même si ces visiteurs ne lui offrent plus de riyals, de devises européennes ou de yuans. Il recourra à diverses ruses pour obtenir ce qu’il désire de nos chers visiteurs.
Le phénomène de la mendicité à travers la simple demande d’aumône devant les hôtels de luxe, dans les bus, ou dans les cafés et restaurants fréquentés par les étrangers, a reculé. Cela s’explique par le refus croissant des Européens, des frères arabes et des travailleurs asiatiques de donner de l’argent aux mendiants. La mendicité est devenue un phénomène « collectif » impliquant toutes les catégories : enfants, hommes, femmes et vieillards, qui approchent chaque étranger ou visiteur avec des infirmités, qu’elles soient fictives ou réelles. Les femmes, quant à elles, exhibent leurs charmes et leur féminité devant les visiteurs, espérant passer une nuit chaude dans un hôtel luxueux en échange de quelques riyals du Golfe ou de devises européennes. Des vidéos circulent montrant des citoyens exhibant des sommes d’argent importantes récoltées grâce à la mendicité auprès des étrangers. Sur les réseaux sociaux, on trouve également des vidéos de mendiants algériens possédant des téléphones coûteux et quittant leur lieu de mendicité dans des voitures de luxe qu’ils possèdent. Ces scènes provocantes ont poussé de nombreux visiteurs et étrangers à repousser violemment tout mendiant qui s’approche d’eux, leur conseillant de trouver un travail, surtout s’ils sont jeunes et robustes. Quant aux femmes, elles se voient demander de cesser de les séduire et de les harceler, et de chercher un emploi honnête plutôt que de mendier avec leur corps et leur dignité. Voilà la réalité des Algériennes et des Algériens sous la tutelle de l’armée : ni honneur, ni dignité, ni même les droits humains les plus élémentaires ne leur sont accordés.