Le prix du pétrole a légèrement baissé vendredi, avec une diminution de 26 cents (0,4 %) pour le Brent, atteignant ainsi 73,62 dollars le baril. Cependant, malgré cette baisse temporaire, le marché du pétrole est en voie d’enregistrer une deuxième croissance hebdomadaire consécutive, soutenue par la réduction des taux d’intérêt américains et une baisse des réserves mondiales.
Le West Texas Intermediate (WTI) a également connu une légère baisse de 15 cents (0,2 %), s’établissant à 71,80 dollars le baril, tout en enregistrant une hausse de 4,8 % depuis le début de la semaine. Ces performances illustrent une reprise progressive après la chute des prix, tombés à leur plus bas niveau en trois ans le 10 septembre. Depuis, le Brent et le WTI ont récupéré une partie de leurs pertes, progressant lors de cinq des sept derniers jours de bourse.
La décision de la Réserve fédérale de réduire ses taux d’intérêt d’un demi-point a initialement stimulé les prix du pétrole. En effet, des taux plus bas encouragent en général la croissance économique et la demande énergétique. Toutefois, cette décision a aussi été interprétée comme un signe de faiblesse du marché du travail américain, ce qui pourrait freiner la dynamique de reprise. Les analystes du groupe ANZ soulignent que la politique monétaire restrictive de ces derniers mois a pesé sur la demande d’énergie, tandis que l’assouplissement actuel permet d’espérer que l’économie américaine pourrait échapper à une récession.
Un autre élément déterminant sur le marché pétrolier a été la réduction des stocks américains, qui ont atteint leur plus bas niveau depuis près d’un an. Selon les prévisions de Bank City, cette baisse des stocks, combinée à la décision de l’OPEP+ de prolonger les restrictions sur l’offre, pourrait générer un déficit d’environ 400 000 barils par jour. En conséquence, les prix du Brent devraient se maintenir entre 70 et 75 dollars le baril au cours du prochain trimestre, bien que ces prix pourraient décliner en 2025.
Sur le plan géopolitique, les tensions croissantes au Moyen-Orient continuent d’influencer les marchés. Les récents attentats au Liban, impliquant des explosions de talkies-walkies utilisés par le Hezbollah, ont ravivé les inquiétudes. Bien que des sources sécuritaires aient imputé ces incidents à l’agence israélienne Mossad, les responsables israéliens n’ont fait aucun commentaire.
En parallèle, la faiblesse de la demande chinoise exacerbe la pression sur les prix du pétrole. La production industrielle et les ventes au détail en Chine ont chuté en août, atteignant leurs niveaux les plus bas en cinq mois, reflétant l’impact du ralentissement de l’économie chinoise sur le marché énergétique mondial.
Ainsi, malgré des signes de reprise, les marchés pétroliers évoluent sous l’influence combinée de facteurs économiques et géopolitiques, créant une situation de fragilité pour les prix à court terme.