Il se passe dans notre pays des choses qui n’arrivent nulle part ailleurs dans le monde. Les détails de l’incident de ce mois, selon nos sources, remontent à des informations parvenues aux services de la police judiciaire concernant l’activité suspecte menée par un grand nombre d’agents de sécurité, en complicité avec des employés des résidences universitaires dans plusieurs wilayas de la République, et avec la connaissance de leurs directeurs directs, sur la location de chambres dans les résidences universitaires à des étrangers et des visiteurs pour la pratique de comportements sexuels déviants avec des étudiants masculins, moyennant des sommes d’argent considérables.
Après l’exploitation des informations disponibles et la mise en place d’une surveillance, il a été constaté que ces personnes avaient constitué un réseau de prostitution masculine en Algérie, portant atteinte au sanctuaire universitaire et aux lois de la République, en louant les chambres des étudiants et les étudiants eux-mêmes pour des relations sexuelles contre nature, de manière illégale, tout en fournissant des repas aux visiteurs et aux étrangers, au même titre que les étudiants universitaires, en échange d’importantes sommes d’argent.
Les enquêtes menées par cette même autorité sécuritaire ont également révélé la présence de responsables de l’État, aux rangs variés, allant de policiers et d’employés jusqu’à des généraux de haut rang. Plusieurs petits employés ayant des antécédents judiciaires et recherchés par la justice pour des affaires de corruption, de pots-de-vin et de mœurs ont été arrêtés. Certains d’entre eux étaient même en fuite pour échapper à leur devoir de service national. Le fait surprenant est qu’aucun de ces individus n’a de lien avec les universités de la République, bien au contraire, ils ont transformé les chambres des étudiants et les résidences universitaires en foyers de débauche pour exploiter les jeunes Algériens à des prix dérisoires. Ce mois-ci, les petits employés, parmi les agents de sécurité, les directeurs et les gardiens, ont été présentés devant le tribunal de Bir Mourad Raïs, en tant que juridiction compétente territorialement. Quant aux policiers, généraux et hommes de pouvoir, ils bénéficient de l’immunité, et personne n’ose les toucher ou leur adresser des accusations, car nous sommes sous la domination militaire.