Le jeudi 31 octobre, une rencontre d’une importance capitale s’était tenue au Caire entre le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi et le directeur de la CIA, William Burns. Au cœur de cette réunion se trouvait une crise humanitaire et politique d’une intensité rarement égalée dans la région : les conflits en cours à Gaza et au Liban. Dans une salle austère du palais présidentiel, les discussions s’étaient concentrées sur les mesures nécessaires pour apaiser la situation dans ces zones en ébullition.
Présent aux côtés de Burns, le chef du renseignement militaire égyptien, Hassan Rashad, représentait la volonté ferme du Caire de jouer un rôle de stabilisateur. Al-Sissi avait présenté les initiatives égyptiennes visant à instaurer un cessez-le-feu durable, un projet qu’il considérait comme essentiel pour limiter les pertes civiles et ouvrir un corridor humanitaire vers Gaza. La détérioration des conditions dans l’enclave palestinienne imposait des mesures urgentes, et l’Égypte, par sa proximité géographique et ses liens diplomatiques, s’efforçait d’atténuer les souffrances de la population locale.
William Burns, de son côté, avait réitéré le soutien américain à ces efforts, soulignant la nécessité d’un partenariat stratégique pour préserver la sécurité régionale. La situation au Liban n’avait pas non plus été négligée. Al-Sissi avait insisté sur l’urgence de préserver la souveraineté et l’intégrité territoriale libanaises, dans un contexte où les tensions s’intensifiaient entre groupes rivaux. La perspective d’une escalade risquait de compromettre l’ensemble des efforts de stabilisation entrepris jusque-là, avait-il averti.
Les discussions avaient également abordé le rôle crucial de l’UNRWA, cette organisation des Nations Unies dont l’action était jugée centrale par Al-Sissi pour la gestion de la crise à Gaza. Tout obstacle à son travail aurait exacerbé la situation humanitaire déjà précaire.
La rencontre s’était conclue par un appel commun à la retenue et au dialogue, alors que la situation sur le terrain restait fragile. Les dirigeants avaient convenu de renforcer leur coopération pour éviter un embrasement qui aurait pu engloutir toute la région dans un conflit sans fin.