Les pluies torrentielles qui ont frappé la bande de Gaza ont inondé les camps de tentes, plongeant des milliers de Palestiniens déplacés dans une situation critique. Déjà éprouvées par plus de 13 mois de conflit, ces communautés doivent désormais faire face à des conditions météorologiques dévastatrices. Selon la Défense Civile Palestinienne, dimanche, environ 10 000 tentes ont été détruites ou endommagées, aggravant la précarité des familles.
Dans les camps, les tentes délabrées ont succombé à la violence des pluies. « Nous avons survécu aux bombardements, mais maintenant, la pluie et le froid nous tuent », témoigne Ahmed, un habitant du camp de Yarmouk. Oum Mohammed Marouf décrit, quant à elle, des nuits passées sans vêtements secs ni couvertures, exposant les enfants à des températures glaciales. Le coût des tentes de remplacement et des bâches, désormais hors de portée, aggrave le désarroi des déplacés.
81 % des tentes recensées ne sont plus fonctionnelles, selon les autorités locales. Sur les 135 000 abris, 110 000 nécessitent un remplacement immédiat. L’UNRWA avertit que 500 000 personnes vivent dans des zones inondables, exposées à des risques accrus cet hiver.
« L’eau a pénétré dans les tentes, détruisant les biens essentiels, y compris les matelas », déclare Mahmoud Basal, porte-parole de la Défense Civile Palestinienne, qui qualifie la situation de « véritable catastrophe humanitaire imminente ». Il appelle les Nations unies et la communauté internationale à fournir des tentes et des caravanes d’urgence.
Pendant que les familles luttent contre les intempéries, les attaques israéliennes continuent d’exacerber la crise. À Rafah, une frappe aérienne a causé la mort de quatre personnes, tandis que des incursions de chars ont été signalées à Jabalia et Beit Lahiya. Israël distribue également des tracts demandant aux habitants d’évacuer certaines zones, alimentant les craintes de déplacements permanents.
Depuis octobre 2023, le conflit a coûté la vie à 44 235 Palestiniens, blessant 104 638 autres. En Israël, les attaques du Hamas ont provoqué 1 139 décès et la capture de plus de 200 otages.
Face à une situation humanitaire désastreuse, une intervention internationale rapide est essentielle pour éviter une aggravation de la catastrophe. Le sort des déplacés dépend désormais de la mobilisation des acteurs internationaux pour fournir les ressources vitales nécessaires.