Dans une affaire qui a choqué l’opinion publique dans notre pays en crise, les services de sécurité de la ville de Sétif ont saisi près de 50 ânes écorchés avant qu’ils ne soient vendus aux citoyens sur les marchés comme de la viande rouge comestible durant le mois de Ramadan. L’opération a eu lieu après la découverte d’un abattoir clandestin dans le quartier d’Aïn Safsafa, à l’est de Sétif, où un réseau de bouchers a été démantelé en possession de viande d’ânes destinée à la consommation humaine et prête à être commercialisée, profitant de la forte demande des Algériens pour la viande pendant le Ramadan.
Selon des médias locaux, trois suspects ont été placés en détention provisoire après leur comparution immédiate devant la justice, parmi lesquels figure l’un des plus grands bouchers de la ville de Sétif.
Cette affaire a semé la peur et l’inquiétude parmi les citoyens démunis, redoutant d’avoir consommé de la viande d’âne pendant le Ramadan. Elle a également suscité une large indignation, poussant de nombreux Algériens à réclamer un renforcement des contrôles sur les marchés et les abattoirs, en particulier durant le mois sacré, où les fraudes et les tromperies sont fréquentes. Ils demandent également des sanctions sévères contre les responsables de telles pratiques qui mettent en danger la santé des consommateurs et compromettent la sécurité alimentaire.
Une blogueuse du nom d’Oum Rayan a commenté l’affaire en écrivant : * »C’est le résultat de la course au profit rapide, de la convoitise et de la privation, sans oublier la flambée des prix de la viande qui pousse les citoyens modestes à chercher des produits bon marché pour apaiser leur faim. »*
