Beyrouth, 13 septembre 2025 – Dans une démarche inédite, l’Organisation de Libération de la Palestine (OLP) a remis samedi à l’armée libanaise un important lot d’armes et de munitions provenant des plus grands camps de réfugiés palestiniens du Liban, Aïn el-Heloué, près de Saïda, et Beddawi, dans le nord du pays.
Selon un communiqué officiel, cinq camions chargés d’armes, d’obus et de munitions ont été transférés depuis Aïn el-Heloué, le plus grand camp de réfugiés palestiniens du pays, tandis que trois autres camions sont arrivés de Beddawi, situé dans la région de Tripoli. L’opération a été placée sous haute sécurité, avec le déploiement de soldats et de véhicules blindés pour en sécuriser le périmètre.
Cette restitution s’inscrit dans l’accord conclu en mai dernier entre le président palestinien Mahmoud Abbas et son homologue libanais Joseph Aoun, qui prévoit la remise progressive à l’État libanais de toutes les armes stockées dans les camps palestiniens. Officiellement lancé le 21 août, ce processus vise à mettre fin à des décennies durant lesquelles ces zones restaient hors du contrôle direct de l’armée, confiées aux factions palestiniennes en vertu d’un accord tacite.
Jusqu’ici, l’OLP avait déjà livré des armes issues des camps de Beyrouth (Mar Elias, Chatila, Bourj al-Barajneh) ainsi que du sud du Liban (Rachidiyé, Bass, Bourj Chemali). Mais l’implication d’Aïn el-Heloué, théâtre récurrent de violents affrontements entre factions palestiniennes, donne à cette étape une portée symbolique et stratégique.
Pour Abdelhadi al-Assadi, responsable de l’OLP, ce geste traduit « la volonté de soutenir la stabilité du Liban et de respecter les engagements pris avec l’État libanais ». Toutefois, ce processus reste partiel : ni le Hamas ni le Jihad islamique, deux acteurs influents dans les camps et proches du Hezbollah, n’ont accepté de s’y associer pour le moment.
En parallèle, le Liban fait face à une autre équation autrement plus délicate : la question du désarmement du Hezbollah. Sous pression de Washington et de plusieurs forces politiques locales, le gouvernement a chargé l’armée d’élaborer un plan pour traiter ce dossier explosif, dont les implications dépassent largement le cadre palestinien.
La restitution d’armes par l’OLP est saluée comme un pas vers le renforcement de l’autorité de l’État libanais sur des zones longtemps considérées comme hors de contrôle. Mais elle soulève une question cruciale : ce processus pourra-t-il réellement s’étendre à d’autres groupes armés sans provoquer de nouvelles secousses internes ?
Pour l’heure, l’initiative constitue un signal positif. Elle marque peut-être le début d’un tournant sécuritaire au Liban – ou tout au moins un test grandeur nature de la capacité de l’État à imposer son autorité face à la mosaïque d’acteurs armés qui façonnent toujours son équilibre politique et militaire. Beyrouth, 13 septembre 2025– Dans une démarche inédite, l’Organisation de Libération de la Palestine (OLP) a remis samedi des armes à l’armée libanaise en provenance des plus grandS campS de réfugiés camps d’Aïn el-Heloué et de Beddawi,.
Selon un communiqué officiel, l’armée a réceptionné cinq camions d’armes, d’obus et de munitions issus du camp d’Aïn el-Heloué, près de Saïda, ainsi que trois camions supplémentaires en provenance du camp de Beddawi, situé dans le nord du pays. Des soldats et véhicules blindés ont été déployés autour des camps afin de sécuriser l’opération et empêcher tout accès extérieur
Cette remise d’armes s’inscrit dans l’accord conclu en mai dernier entre le président palestinien Mahmoud Abbas et son homologue libanais Joseph Aoun, prévoyant la restitution progressive de toutes les armes détenues dans les camps palestiniens au Liban. L’initiative a officiellement débuté le 21 août et constitue un premier pas vers la normalisation sécuritaire de ces zones longtemps considérées comme hors du contrôle de l’État.
Jusqu’ici, l’OLP avait déjà livré des armes provenant des camps de Mar Elias, Chatila et Bourj al-Barajneh à Beyrouth, ainsi que de Rachidiyé, Bass et Bourj Chemali dans le sud. Mais l’implication d’Aïn el-Heloué, foyer récurrent de tensions et de confrontations armées entre factions palestiniennes, confère à l’opération une portée toute particulière.
Pour Abdelhadi al-Assadi, responsable de l’OLP, ce geste traduit la volonté de « soutenir la stabilité du Liban et de respecter les engagements pris avec l’État libanais ». Toutefois, le processus reste incomplet : ni le Hamas ni le Jihad islamique, deux groupes influents dans les camps et alliés du Hezbollah, n’ont pour l’instant participé à cette démarche.
Cette dynamique intervient alors que le Liban, sous forte pression américaine, a également chargé son armée d’élaborer un plan pour le désarmement du Hezbollah pro-iranien, sujet hautement sensible dans l’équilibre politique et militaire du pays.
La restitution des armes par l’OLP, bien que saluée comme un pas vers le renforcement de l’autorité de l’État, ouvre désormais une série de défis sécuritaires et politiques : comment intégrer durablement les camps dans l’ordre public libanais, et surtout, jusqu’où ce processus pourra-t-il s’étendre face à la résistance d’autres groupes armés ?