L’ancien président brésilien Jair Bolsonaro, âgé de 70 ans, a été libéré de l’hôpital ce mercredi 17 septembre 2025, après une hospitalisation en urgence survenue la veille, mardi, en raison d’une hypotension artérielle sévère accompagnée de vomissements et d’une crise de hoquet persistante. Selon le communiqué officiel de l’équipe médicale, les examens approfondis réalisés au cours de cette hospitalisation ont révélé la présence d’un cancer de la peau à un stade précoce sur deux des huit lésions cutanées récemment retirées lors d’une intervention chirurgicale effectuée plus tôt ce mois-ci. Les médecins ont souligné que ce diagnostic, bien que préoccupant, ne nécessite pas de traitement agressif immédiat, comme une chimiothérapie ou une radiothérapie. Un suivi médical régulier et rigoureux a toutefois été prescrit pour surveiller l’évolution de la maladie et prévenir toute complication.
Cette nouvelle hospitalisation intervient dans un contexte particulièrement difficile pour l’ancien chef d’État, figure controversée de la politique brésilienne. Quelques jours seulement avant cet épisode médical, la Cour suprême brésilienne a prononcé une lourde condamnation à son encontre : une peine de 27 ans et trois mois de prison pour son implication dans une tentative de coup d’État visant à contester les résultats de l’élection présidentielle de 2022, qu’il avait perdue face à Luiz Inácio Lula da Silva. Depuis août 2025, Jair Bolsonaro, ancien capitaine de l’armée, est assigné à résidence dans la capitale fédérale, Brasília, sous surveillance stricte, dans l’attente de l’examen de ses recours judiciaires. Cette condamnation, qui fait suite à une série d’enquêtes sur ses actions post-électorales, a marqué un tournant majeur dans la carrière politique de celui qui a dirigé le Brésil de 2019 à 2022.
Ce n’est pas la première alerte médicale pour Bolsonaro ce mois-ci. Début septembre 2025, il avait déjà été hospitalisé pour une intervention visant à retirer plusieurs lésions cutanées suspectes, une procédure qui avait initialement été présentée comme bénigne. Les résultats des analyses des tissus prélevés ont toutefois conduit à la détection du cancer de la peau, bien que son stade précoce offre un pronostic relativement favorable à ce stade. En parallèle, l’ancien président continue de souffrir de problèmes intestinaux chroniques, séquelles de l’attaque au couteau dont il a été victime en septembre 2018, lors de sa campagne présidentielle. Cette agression, qui avait failli lui coûter la vie, a nécessité de multiples interventions chirurgicales au fil des années, la plus récente ayant eu lieu en avril 2025 pour traiter des complications liées à une occlusion intestinale.
Le fils de Jair Bolsonaro, le sénateur Flávio Bolsonaro, a partagé des détails sur l’état de santé de son père, évoquant une « grave crise de hoquet, de vomissements et d’hypotension » qui a nécessité une prise en charge médicale immédiate. Selon lui, l’état de l’ancien président s’est stabilisé, mais la vigilance reste de mise. Les autorités judiciaires, tout en maintenant l’assignation à résidence, ont autorisé ces hospitalisations sous haute surveillance, soulignant l’importance d’un suivi médical continu pour un homme dont la santé semble fragilisée par ces multiples épreuves.
Alors que Jair Bolsonaro poursuit son combat judiciaire pour tenter de renverser sa condamnation, son état de santé ajoute une nouvelle dimension à une saga politique et personnelle déjà complexe. Les regards restent tournés vers Brasília, où l’ancien président, sous le poids des restrictions judiciaires et des impératifs médicaux, continue de naviguer entre incertitudes politiques et préoccupations de santé. Un suivi médical rapproché sera crucial dans les mois à venir, tant pour gérer son cancer de la peau que pour surveiller ses autres pathologies chroniques, dans un contexte où chaque développement est scruté par ses partisans comme par ses détracteurs.