Les prix du pétrole ont peu évolué ce mardi, sous l’effet d’une combinaison de facteurs limitant la hausse et pesant sur le marché mondial. Le Brent de la mer du Nord a atteint 65,70 dollars le baril (+0,35 %), tandis que le brut américain West Texas Intermediate (WTI) s’établissait à 61,90 dollars (+0,34 %). Ces deux indices avaient enregistré une progression de plus de 1 % lors des échanges de la veille.
L’évolution des cours est largement influencée par la décision de l’OPEP+ d’augmenter sa production de manière plus modérée que prévu. Le groupe, réuni en début de semaine pour examiner l’accord d’approvisionnement, a convenu d’une hausse de 137 000 barils par jour en novembre. Depuis le début de l’année, l’alliance a accru sa production de 2,7 millions de barils par jour, représentant environ 2,5 % de la demande mondiale. Cette augmentation limitée a contribué à apaiser les craintes d’une offre excédentaire massive.
Cependant, le marché reste sensible aux incertitudes géopolitiques. La guerre entre la Russie et l’Ukraine continue de perturber l’approvisionnement énergétique, avec notamment l’arrêt temporaire de l’unité de distillation principale de la raffinerie russe de Kirishi, suite à une attaque de drone ukrainien et un incendie survenu le 4 octobre. Le redémarrage complet de l’installation pourrait prendre environ un mois, selon des sources du secteur.
Malgré ces tensions, les prix restent sous pression. Les analystes anticipent un excédent potentiel d’offre dû à la hausse de la production des pays membres et non membres de l’OPEP. Parallèlement, une croissance économique mondiale plus faible, amplifiée par les droits de douane américains, pourrait freiner la demande et accentuer cette pression baissière sur les cours.
le marché pétrolier oscille actuellement entre des tensions géopolitiques favorables aux prix et une offre croissante associée à une demande mondiale incertaine, créant une volatilité modérée sur les indices Brent et WTI.