Les prix du pétrole ont légèrement rebondi jeudi, effaçant une partie de la baisse de 2,1 % enregistrée lors de la séance précédente. Ce sursaut s’explique principalement par une diminution plus forte que prévu des stocks américains et par les évolutions diplomatiques autour du conflit en Ukraine, qui continuent de peser sur les anticipations du marché.
Reuters, le Brent s’est apprécié de 16 cents, soit +0,25 %, pour atteindre 63,67 dollars le baril. Le WTI américain, de son côté, a progressé de 17 cents, soit +0,29 %, pour s’établir à 59,61 dollars.
Ce rebond intervient alors que les deux indices avaient lourdement chuté la veille. La réapparition d’inquiétudes concernant une éventuelle fin de la guerre en Ukraine avait provoqué un mouvement de vente sur les marchés.
D’après un article de Reuters citant deux sources proches du dossier, les États-Unis auraient demandé à Kiev d’accepter leur proposition de paix avec la Russie. Ce plan inclurait la cession de territoires à Moscou ainsi qu’une réduction du matériel militaire ukrainien.
La seule possibilité d’un accord a suffi à alimenter les spéculations : si la guerre venait à s’achever, les sanctions sur le pétrole russe pourraient être levées. Dans un tel scénario, le retour massif du brut russe — combiné aux volumes stockés sur les pétroliers en mer et à l’augmentation de la production de plusieurs grands producteurs — pourrait provoquer un afflux d’offre et faire pression sur les prix.
Dans une note publiée jeudi, les analystes d’ING estiment toutefois que l’Ukraine est peu susceptible d’accepter une telle proposition, un accord risquant de profiter principalement à la Russie.
Ils précisent néanmoins que « les signes de la poursuite des efforts américains pour parvenir à un accord ont atténué certaines inquiétudes quant à de nouvelles sanctions contre la Russie et à la sévérité de l’application des restrictions existantes », ce qui a contribué à stabiliser les cours.
L’autre facteur clé de la séance est la baisse plus importante que prévu des stocks de pétrole brut aux États-Unis, annoncée mercredi. Une diminution des réserves renforce généralement les prix, car elle signifie un resserrement de l’offre sur le marché américain.
Selon l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA), les stocks ont chuté de 3,4 millions de barils au cours de la semaine se terminant le 14 novembre, pour atteindre 424,2 millions de barils.
Un recul largement supérieur aux attentes des analystes interrogés par Reuters, qui tablaient sur une baisse limitée à 603 000 barils.

























