Les cours du pétrole ont connu une nette reprise lundi 25 novembre 2025, soutenus par deux facteurs majeurs : l’annonce d’un cadre préliminaire pour un accord commercial entre les États-Unis et la Chine, ainsi que la réduction des craintes concernant un ralentissement de la croissance économique mondiale. Ces développements ont permis de dissiper partiellement les incertitudes qui pesaient sur les marchés pétroliers depuis plusieurs semaines.
À 6h29 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord, référence internationale pour le pétrole brut, a progressé de 47 cents, soit une hausse de 0,71 %, pour s’établir à 66,41 dollars. De son côté, le West Texas Intermediate (WTI), indice de référence pour le marché américain, a enregistré une augmentation similaire de 44 cents (+0,72 %), atteignant 61,94 dollars le baril. Ces gains s’inscrivent dans la continuité d’une dynamique haussière observée la semaine précédente, marquée par des progressions significatives : le Brent avait bondi de 8,9 % et le WTI de 7,7 %.
Cette envolée des prix du pétrole est en grande partie attribuable aux nouvelles sanctions imposées par les États-Unis et l’Union européenne contre deux géants pétroliers russes, Rosneft et Lukoil. Ces mesures, visant à restreindre l’accès de ces entreprises aux marchés internationaux, ont suscité des inquiétudes quant à une possible réduction de l’offre mondiale de pétrole. Rosneft, l’un des plus grands producteurs mondiaux, et Lukoil, acteur majeur du secteur, jouent un rôle crucial dans l’approvisionnement énergétique global. Les sanctions, en limitant leurs capacités d’exportation, ont renforcé les anticipations d’un resserrement de l’offre, ce qui a soutenu les prix.
Parallèlement, l’annonce d’un cadre préliminaire pour un accord commercial entre les États-Unis et la Chine a contribué à restaurer la confiance des investisseurs. Selon Haitong Securities, cette avancée a joué un rôle déterminant dans la hausse des cours. Les tensions commerciales entre les deux superpuissances, qui duraient depuis plusieurs années, avaient alimenté des craintes d’une baisse de la demande mondiale de pétrole, notamment en raison d’un ralentissement économique potentiel en Chine, deuxième plus grand consommateur de pétrole au monde. L’accord préliminaire, bien qu’encore en phase de négociation, a permis de réduire ces incertitudes.
Le secrétaire américain au Trésor, Scott Besant, a précisé que cet accord de base inclut des engagements visant à éviter l’imposition de droits de douane punitifs de 100 % sur les produits chinois par les États-Unis. De plus, la Chine a accepté de retarder la mise en œuvre de restrictions sur l’exportation de certaines terres rares, des matières premières essentielles pour de nombreuses industries, notamment l’électronique et les énergies renouvelables. Ces concessions mutuelles ont été perçues comme un signal positif par les marchés, renforçant l’optimisme quant à une stabilisation de la croissance économique mondiale.
Le président américain Donald Trump s’est exprimé avec optimisme sur l’avenir de cet accord, annonçant des rencontres bilatérales prévues en Chine, suivies de discussions aux États-Unis. Ces négociations à venir devraient permettre de finaliser les détails de l’accord et de consolider les engagements pris par les deux parties. Cette perspective d’une détente commerciale durable a contribué à apaiser les craintes d’un excès d’offre pétrolière, qui avait provoqué une chute des prix début octobre.
Malgré cette reprise, les analystes rappellent que le marché pétrolier reste sujet à une forte volatilité. Les inquiétudes liées à l’offre excédentaire, exacerbées par une production robuste dans certains pays hors OPEP et une demande mondiale encore incertaine, continuent de planer. Toutefois, la combinaison des sanctions contre la Russie et des progrès dans les négociations sino-américaines a permis, pour l’heure, de redonner un élan haussier aux prix du pétrole.


























