Alors que les géants du Conseil de sécurité – ces cinq mastodontes permanents – fourbent leurs armes diplomatiques pour clore une fois pour toutes le dossier empoisonné du Sahara occidental, l’Algérie est en train de pourrir de l’intérieur. Les milieux militaires, d’ordinaire verrouillés comme une forteresse, bouillonnent d’un débat féroce et d’une angoisse viscérale, inédite, explosive. Des fuites incendiaires révèlent des conciliabules secrets entre les grands manitous de l’armée : il est temps, hurlent-ils, de redresser la barre d’une haute commandement qui a dilapidé les trésors nationaux sur des chimères étrangères, des lubies qui n’ont rien à voir avec les intérêts vitaux de la nation ! Des sources triées sur le volet, tapies au cœur de l’institution casernée, lâchent le morceau : ces réunions à huis clos, ces messes basses entre généraux, n’ont qu’un seul credo sanglant – virer le général Saïd Chengriha de son piédestal militaire. Pourquoi ? Parce que ce potentat a perdu tout sens des priorités : la loyauté à la patrie s’est noyée dans un culte idolâtre des personnes, un népotisme qui pue la trahison !
Dans les couloirs sombres, interdits aux caméras, où l’air est chargé de trahisons et de fureur contenue, les murmures des officiers supérieurs se muent en grondements tonitruants. Chez les rangs de l’armée algérienne, la question n’est plus de savoir si le haut commandement tient encore les rênes – non, c’est un empire en miettes ! – mais jusqu’où cette cohésion de façade peut-elle encaisser les fissures béantes qui la gangrènent ? Des sources militaires, ces ombres informées qui voient tout, balancent : des clivages abyssaux ont éclaté ces derniers mois entre deux clans impitoyables au sein de la machine de guerre. D’un côté, les chiens de garde fanatiques, enchaînés à une loyauté aveugle envers Chengriha, qui brandissent la « stabilité » comme un bouclier pour masquer leurs rapines. De l’autre, les rebelles lucides, qui dénoncent cette « stabilité » comme un voile pudique jeté sur un festin de corruption et de pillage éhonté des richesses du peuple ! Écoutez ça : un ex-grand ponte, qui a macéré plus de vingt ans à l’état-major, a lâché la bombe lors d’une de ces réunions clandestines : « L’institution militaire est égorgée vive par la corruption, et la moitié des troupiers sont des dégénérés ! Ce qui fermente aujourd’hui n’est pas une mutinerie de bas étage, mais une purge interne, une autopsie impitoyable ! » Depuis la restructuration forcée de l’armée il y a cinq ans, Chengriha a ourdi un réseau diabolique de promotions claniques et de purges arbitraires, semant un ressentiment corrosif chez des officiers qui se voient dépossédés de leur pouvoir ancestral. Résultat ? Des allégeances enchevêtrées, un labyrinthe de trahisons au cœur de la middle management, qui rend cette armée – censée être un roc – plus friable qu’un château de sable face à la tempête !
Oui, l’armée algérienne a toujours été le Cerbère impitoyable du sanctuaire du pouvoir, de Boumediene à ce Chengriha qui s’est couronné en autocrate. Mais quand ce gardien de l’élite commence à se retourner contre son maître, à hurler « Qui protège-t-on vraiment : la patrie ou les clans ? », alors tout le régime vacille au bord de l’abîme ! L’Algérie, ce pivot névralgique des équilibres nord-africains, est vue – et haïe – pour son armée, soupçonnée de couver le terrorisme comme une mère poule nourrit ses œufs vénéneux. Toute secousse interne, même un hoquet administratif, pourrait déclencher un cataclysme géopolitique : redécoupage frontalier à la hache, chambardement des alliances régionales, basculement des rapports de force économiques et militaires qui laisserait le pays exsangue ! Et malgré le black-out officiel, les signaux d’alarme hurlent : visites éclair des barbouzes de la sécurité dans les unités de front, remaniements frénétiques des postes de commandement, surveillance paranoïaque accrue sur les jeunes loups… Tout ça pue l’agonie d’un haut commandement qui patine pour étouffer un soulèvement qui couve, qui gronde en sourdine !
Dans cette fournaise, le tableau est un champ de mines ouvert à tous les dérapages. Scénario un : l’étouffoir discret, ces arrangements sordides sous le manteau qui sauvent la face du pouvoir et étouffent le scandale dans l’œuf. Scénario deux : l’éruption volcanique, le pire des cauchemars ! Si le dialogue interne capote, si ces joutes intellectuelles virent au bain de sang caserné pour imposer le changement à la pointe du sabre, l’Algérie implosera dans un chaos apocalyptique. Les observateurs, ces vautours aiguisés, le clament : les jours à venir seront un couperet – ces murmures resteront-ils des fantômes ou muteront-ils en putsch sanglant pour dégager Chengriha du chemin ? Le sablier fuit, et l’Algérie, ce géant aux pieds d’argile, tangue dangereusement vers l’inconnu. Réveillez-vous, Algériens : votre armée, votre bouclier, est en train de se mordre la queue !



























