Londres, 31 octobre 2025 –Sous la pression des révélations posthumes de Virginia Giuffre et d’une opinion publique exaspérée, le roi a infligé à son frère la sanction la plus lourde de l’histoire royale moderne.
Le couperet est tombé. Après des mois de spéculations et de tensions internes, le roi Charles III a pris la décision la plus sévère de son règne, retire officiellement à son frère Andrew son titre de « prince » et l’expulse de la résidence royale, la vaste demeure qu’il occupait depuis plus de vingt-deux ans sur le domaine de Windsor.
À 65 ans, celui que l’on appelait autrefois le duc d’York ne sera désormais plus qu’Andrew Mountbatten-Windsor, simple sujet de Sa Majesté, sommé de quitter les lieux avant la fin de l’année.
« Bien qu’il continue de nier toutes les allégations, ces mesures disciplinaires sont jugées nécessaires », précise le communiqué officiel publié tard dans la soirée par Buckingham Palace. Le texte, rédigé dans un ton glacial, ajoute que le roi et la reine Camilla expriment leur « profonde compassion pour les victimes d’abus ».
Jamais, depuis la déchéance du prince Ernest Augustus en 1919 pour avoir soutenu l’Allemagne durant la Première Guerre mondiale, un membre de sang royal n’avait été frappé d’une telle sanction. Même le prince Harry, malgré sa rupture avec la monarchie et son exil californien, a conservé son titre de duc de Sussex. Cette fois, Charles III rompt un tabou séculaire et envoie un message clair : nul n’est au-dessus de la décence publique, pas même un Windsor.
Cette décision intervient dans un climat de tension extrême, ravivé par la publication, cette semaine, des mémoires posthumes de Virginia Giuffre, la principale accusatrice du réseau Epstein. Dans ce témoignage, la jeune femme évoque de nouveaux éléments accablants concernant la proximité du prince Andrew avec le financier américain et le rôle trouble qu’il aurait joué dans plusieurs soirées organisées à Londres et à New York entre 2001 et 2003.
.Conscient de la montée du mécontentement, Charles III a longuement consulté ses conseillers, la Première ministre et l’archevêque de Canterbury avant d’agir. Selon une source proche du palais, le roi aurait tranché « après une nuit blanche », considérant qu’il en allait de la crédibilité morale de la Couronne.
le souverain se montre inflexible, soucieux de préserver une monarchie déjà ébranlée par les polémiques successives. « Charles III a compris que le silence ne protège plus la monarchie », analyse la journaliste britannique Catherine Mayer. « En renonçant à son frère, il choisit de sauver l’institution. »
Privé de titre, de dotation publique et désormais de résidence, Andrew Mountbatten-Windsor s’apprêterait à quitter le Royaume-Uni pour s’installer en Suisse, où il posséderait encore un chalet à Verbier. Ses rares proches parlent d’un homme « anéanti », reclus, persuadé d’avoir été « sacrifié sur l’autel de l’opinion ».
Mais pour beaucoup de Britanniques, la page Andrew devait être tournée depuis longtemps. En rompant brutalement avec son frère, Charles III a peut-être écrit l’un des chapitres les plus douloureux mais aussi les plus nécessaires de son règne : celui d’une monarchie confrontée à ses démons, qui tente – enfin – de se réconcilier avec les exigences d’une époque où la transparence vaut plus que le sang bleu.



























