Après plus d’un mois d’incertitude et de mobilisation internationale, les militants kényans des droits humains Bob Njagi et Nicholas Oyoo ont recouvré la liberté. Enlevés le 1er octobre 2025 en Ouganda, où ils assistaient à un événement politique en soutien à l’opposant Bobi Wine, ils ont été libérés vendredi soir sous l’effet d’une pression diplomatique intense exercée par Nairobi et plusieurs ONG.
Les deux activistes du mouvement Free Kenya avaient disparu dans des circonstances alarmantes à Kampala, la capitale ougandaise.
Selon des témoins, ils ont été interpellés par des hommes armés et masqués, en uniformes militaires, alors qu’ils se trouvaient dans une station-service.Les autorités ougandaises ont nié toute implication et prétendu ignorer leur sort.
Des sources proches du dossier indiquent toutefois que Njagi et Oyoo ont été détenus dans un centre militaire clandestin, soumis à des interrogatoires exhaustifs et isolés de tout contact extérieur. Des allégations de mauvais traitements et de privation de soins médicaux ont émergé, provoquant l’indignation des défenseurs des droits humains.
Le ministre kényan des Affaires étrangères, Musalia Mudavadi, a confirmé leur libération, saluant un « engagement diplomatique acharné » qui a permis leur retour.
Les militants ont été remis au poste-frontière de Busia, entre l’Ouganda et le Kenya, avant d’être rapatriés à Nairobi. Ils y ont été accueillis par leurs familles et des membres d’Amnesty Kenya, dans une atmosphère chargée d’émotion et de colère.
Sur le réseau X, Amnesty Kenya a salué une victoire collective :« Ensemble, nous nous sommes mobilisés, nous nous sommes battus et nous avons gagné. Bob Njagi et Nicholas Oyoo sont de retour chez eux. Que cela nourrisse notre prochain combat ! »
À leur arrivée à Nairobi, les deux hommes sont apparus épuisés mais résolus.« Ce fut un mois éprouvant, mais nous transformerons cette douleur en force pour défendre nos libertés avec plus de vigueur », a déclaré Nicholas Oyoo à la presse.
Les ONG kényanes et ougandaises exigent désormais une enquête indépendante pour identifier les responsables et prévenir de tels enlèvements à l’avenir.



























