Le 8 novembre 2025 – La France passe à la vitesse supérieure dans sa guerre contre le trafic de drogue. Samedi, le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a annoncé que le pays allait renforcer son réseau diplomatique en Amérique latine, un des principaux foyers de production de cocaïne.
« La coopération de nos ambassades avec les pays producteurs de drogue produit des résultats, mais ce n’est pas suffisant », a reconnu le ministre dans un entretien accordé au Journal du dimanche. Pour y remédier, les effectifs spécialisés dans les ambassades françaises seront augmentés de 20 % et leurs moyens d’intervention triplés, a-t-il précisé, Si le calendrier précis n’a pas été dévoilé, ces mesures visent à accélérer les coopérations avec les pays producteurs et de transit. « La coopération de nos ambassades avec les pays producteurs de drogue produit des résultats, mais c’est insuffisant », a insisté Barrot.
Jean-Noël Barrot revenait tout juste du Mexique, où il a accompagné le président Emmanuel Macron lors de sa visite d’État. Sur place, un « cadre de coopération douanière » a été signé pour intensifier les échanges d’informations et les opérations conjointes contre les cartels. « La lutte contre les narcotrafiquants est une cause qui nous lie tous », avait lancé Macron lors d’une conférence de presse au palais national.
La France est devenue, selon les experts, l’un des marchés européens les plus sensibles à la cocaïne, avec une consommation qui a explosé ces dernières années. Les saisies de drogue ont augmenté de plus de 40 % en cinq ans, et les réseaux de distribution se diversifient, allant des quartiers urbains aux zones périurbaines. Cette évolution a également attiré l’attention des cartels mexicains et colombiens, qui voient dans le pays un terrain d’expansion stratégique.
Dans ce contexte, la diplomatie française n’est plus uniquement un vecteur de représentation, mais un acteur opérationnel capable de coordonner des actions internationales, renforcer les capacités locales et soutenir les opérations douanières et judiciaires. Au Mexique, lors de la visite d’État du président Emmanuel Macron, un cadre de coopération douanière a été signé, visant à fluidifier les échanges d’information et à coordonner les actions contre les narcotrafiquants.
Pour le Quai d’Orsay, la lutte contre le narcotrafic n’est plus une question strictement nationale. Elle s’inscrit dans une logique européenne et internationale, mobilisant à la fois des outils diplomatiques, des formations spécialisées et un soutien opérationnel sur le terrain. « Je mets le Quai d’Orsay en ordre de bataille pour qu’il prenne toute sa part dans la guerre contre la drogue », a insisté Jean-Noël Barrot.



























