Un nouvel accident d’infrastructure ravive les inquiétudes sur la sécurité des constructions en Chine. Le pont Hongqi, situé dans la préfecture d’Aba, dans la province du Sichuan, s’est effondré mardi 11 novembre, à peine dix mois après son achèvement.
Selon les premières informations communiquées par les autorités locales, les piles reliant le flanc montagneux à la chaussée auraient cédé, provoquant la chute du tablier et un écoulement massif de terre et de roches dans le vide. L’effondrement a soulevé un nuage de poussière gigantesque, visible à plusieurs kilomètres à la ronde.
L’incident s’est produit à proximité de la centrale hydroélectrique de Shuangjiangkou, dans la ville de Malkang. Des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux chinois montrent une large portion du pont se détachant brutalement avant de s’effondrer dans la rivière Zumuzu, dans un fracas de débris et de poussière.
Heureusement, aucune victime n’est à déplorer. Un représentant du gouvernement municipal de Malkang a confirmé à Jimu News que l’accident avait eu lieu en fin d’après-midi, vers 18 heures. Il a précisé qu’une régulation du trafic avait été instaurée dès la veille, après la détection de fissures structurelles sur le pont.
Inauguré au début de l’année 2025, le pont Hongqi devait constituer une infrastructure stratégique pour désenclaver la région montagneuse d’Aba. Son effondrement, moins d’un an après son ouverture, suscite de vives critiques sur la qualité des constructions publiques en Chine, souvent réalisées à un rythme effréné pour répondre aux objectifs politiques de développement local.
Le Bureau des transports de Malkang avance la piste d’un glissement de terrain, possiblement causé par une déformation du flanc montagneux, sans exclure une défaillance structurelle. Une enquête officielle a été ouverte pour déterminer les causes exactes de l’accident.
Ce drame vient s’ajouter à une série de défaillances d’infrastructures survenues ces dernières années à travers le pays : effondrements de ponts, ruptures de barrages et affaissements de routes. Des incidents qui, malgré les progrès techniques de la Chine, illustrent les limites d’une modernisation souvent guidée par la rapidité plutôt que par la durabilité.


























