Une violente explosion a secoué vendredi soir le commissariat de Nowgam, dans le Jammu-et-Cachemire, faisant sept morts et 30 blessés, principalement des policiers et des experts médico-légaux. L’incident s’est produit vers 23h20 alors que des équipes inspectaient un stock d’explosifs saisis dans le cadre d’une enquête nationale contre le terrorisme.
Les autorités indiennes ont précisé que des équipes du Laboratoire de police scientifique (FSL), de la police locale et du Tehsildar procédaient à l’examen de ces explosifs lorsque l’explosion est survenue. Ces matières, principalement à base de nitrate d’ammonium, provenaient d’une saisie effectuée à Faridabad (Haryana), dans une résidence appartenant au docteur Muzammil Ganaie, déjà arrêté dans le cadre de l’enquête.
L’explosion a causé d’importants dégâts matériels : plusieurs bâtiments du commissariat ont été détruits et plusieurs véhicules stationnés à l’intérieur endommagés. Des détonations secondaires ont ralenti les opérations de secours et de déminage. Les blessés ont été transportés d’urgence vers des hôpitaux de Srinagar, tandis que les corps des victimes ont été transférés au centre de contrôle de la police pour identification. Parmi les blessés figurent 24 policiers et trois civils.
Le drame s’inscrit dans le cadre d’une enquête nationale visant un réseau interétatique du Jaish-e-Mohammed, responsable de l’attentat à la voiture piégée survenu à Delhi le 10 novembre. Depuis octobre, plusieurs arrestations et saisies d’armes et d’explosifs ont été effectuées à travers l’Inde : à Shopian, Ganderbal, Saharanpur et Faridabad. Au total, près de 3 000 kg d’explosifs ont été récupérés, empêchant un attentat majeur.
Selon les autorités, l’explosion pourrait être accidentelle ou liée à la panique d’un membre du réseau, Umar, présent sur les lieux. Quoi qu’il en soit, elle souligne la vulnérabilité persistante de l’Inde face au terrorisme et l’importance des opérations de démantèlement coordonnées à l’échelle nationale.
Le ministre de l’Intérieur, Amit Shah, a dépêché le NSG, la NIA et des équipes médico-légales sur place. Des prélèvements d’ADN et d’explosifs ont été réalisés pour déterminer les circonstances exactes de l’explosion. L’enquête est désormais confiée à l’Agence nationale d’enquête (NIA), qui coordonne les efforts pour renforcer la sécurité sur l’ensemble du territoire indien.


























