Les marchés de l’énergie ont connu une journée particulièrement agitée ce vendredi, les cours du pétrole enregistrant une hausse supérieure à 2 % à la suite d’une attaque de drone ukrainienne visant un dépôt pétrolier dans le port russe de Novorossiysk, un des centres stratégiques d’exportation de pétrole de la Russie, rapportent plusieurs agences, dont Reuters.
Actuellement, les contrats à terme sur le Brent, référence du pétrole de la mer du Nord européen, pour livraison en janvier, se négocient à un peu moins de 64 dollars le baril, tandis que la tonne de gazole pour livraison en décembre est actuellement cotée à 740 dollars. L’euro reste recherché face au dollar et s’échange nettement plus haut ce matin, autour de 1,1644 dollar.
Le déclencheur de la hausse des prix ce matin est une attaque de grande envergure menée par des drones ukrainiens contre le port russe de Novorossiïsk, important centre d’exportation de pétrole de la mer Noire et deuxième plateforme pétrolière de Russie.L’étendue des dégâts reste incertaine, mais cet incident souligne une fois de plus la grande incertitude qui règne sur le marché du pétrole brut et, surtout, sur celui des produits raffinés.
Presque toutes les autres actualités du marché pétrolier cette semaine ont pesé sur les prix. En particulier, les rapports mensuels de l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA), de l’OPEP et de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) ont tous fait écho à cette tendance, prévoyant une importante surabondance mondiale de pétrole brut dans les semaines et les mois à venir, ce qui, toutefois, ne garantit pas nécessairement une disponibilité suffisante de produits raffinés.
Les données sur les stocks de pétrole américains publiées hier par le Département de l’Énergie (DOE) ont également contribué à déclencher des ventes. Une hausse significative de plus de 6 millions de barils a été enregistrée pour le pétrole brut, atteignant son plus haut niveau depuis juin. Bien que la demande de produits raffinés ait légèrement diminué, cette situation avait été anticipée par les analystes. La demande totale a augmenté d’un peu plus de 0,4 million de barils par jour pour atteindre 20,8 millions de barils par jour, mais reste nettement inférieure à celle de la même période l’an dernier. La production pétrolière américaine a également fortement progressé, atteignant un nouveau record de près de 13,9 millions de barils par jour.
Sur le marché des changes, l’euro poursuit sa progression face au dollar américain. Les opérateurs restent préoccupés par les conséquences du plus long blocage budgétaire de l’histoire des États-Unis et privilégient l’achat d’euros ou de francs suisses. Des indicateurs économiques clés se font encore attendre, notamment les données que devrait publier la Réserve fédérale américaine concernant sa prochaine décision sur les taux d’intérêt début décembre.



























