L’Éthiopie a officiellement confirmé l’apparition d’une épidémie du virus de Marburg dans la région Sud, a annoncé samedi Africa CDC, l’agence sanitaire de l’Union africaine. Cette confirmation intervient trois jours après une première alerte signalant une possible fièvre hémorragique virale dans la zone de Jinka.
Selon le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, au moins neuf cas ont été recensés. Les équipes locales, soutenues par l’OMS, ont renforcé les mesures de surveillance, le déploiement de personnel médical et les opérations de dépistage dans les communautés touchées.
Le virus de Marburg, appartenant à la même famille que le virus Ebola, provoque une fièvre hémorragique fulgurante, dont le taux de mortalité peut atteindre 90 %. La maladie se transmet principalement par certaines espèces de chauves-souris frugivores et par contact direct avec les fluides corporels de personnes infectées.
Dans un message publié sur X, Tedros Adhanom Ghebreyesus a souligné que l’OMS « soutient activement l’Éthiopie dans ses efforts pour contenir l’épidémie » et met en place des mesures pour prévenir tout risque de propagation transfrontalière, un enjeu crucial dans une région où les frontières restent très perméables.
Le ministère éthiopien de la Santé a précisé que la souche détectée est similaire à celles responsables d’épidémies dans d’autres pays d’Afrique de l’Est. Les autorités, en collaboration avec des organisations sanitaires régionales et internationales, conduisent des campagnes de prévention, renforcent les capacités de dépistage et suivent les contacts potentiellement exposés.
À ce stade, aucun vaccin ni traitement antiviral homologué n’existe pour lutter contre le virus de Marburg. Les soins sont principalement de soutien : réhydratation, prise en charge des complications et traitement des symptômes. Ces mesures permettent toutefois d’augmenter les chances de survie des patients.
Le Rwanda avait testé l’an passé un vaccin expérimental fourni par le Sabin Vaccine Institute, basé aux États-Unis. Mais son déploiement reste limité et son efficacité à grande échelle n’a pas encore été établie.
Cette nouvelle épidémie en Éthiopie intervient alors que l’Afrique de l’Est a connu plusieurs résurgences du virus ces dernières années. En mars, la Tanzanie a déclaré la fin d’une épidémie qui avait fait dix morts. Kigali avait également mis un terme fin 2024 à sa première flambée, qui avait causé quinze décès.


























