Cher citoyen désespéré, permet-moi de t’apporter quelques corrections dans ta vie en Algérie. À partir d’aujourd’hui, je t’encourage, ainsi que moi-même, si tu envisages d’envoyer ton enfant dans les écoles publiques en Algérie sans avoir les moyens, à envisager deux alternatives : les écoles privées ou l’envoyer à l’étranger pour poursuivre ses études. Il est crucial que tu tiennes fermement ces trois solutions, car ce sont les seuls moyens de préserver ton fils ou ta fille de l’agitation qui sévit cette année, entraînant l’emprisonnement de milliers de nos fils et filles dans des prisons sombres et insalubres sous prétexte de tricherie aux examens du baccalauréat. Cette situation entache leur réputation et leur dossier criminel, alors même qu’ils sont à l’apogée de leur jeunesse. Désormais, ni ton fils ne pourra travailler, son dossier personnel étant entaché, ni ta fille ne pourra se marier après avoir enduré des années infernales dans les geôles de ce groupe. Leur réputation est devenue le sujet de rumeurs, propageant des histoires de prostitution de jeunes innocentes, tout cela à cause de la décision de leurs parents de les éduquer dans les écoles gouvernementales…
La première solution, cher citoyen désespéré, consiste à ne pas permettre à ton enfant d’étudier du tout, car en fin de compte, il sera soit emprisonné pour avoir triché à l’examen du baccalauréat, comme cela se produit actuellement, soit il utilisera son diplôme pour se livrer au proxénétisme au Golfe, attirant ainsi ses sœurs dans le monde de la prostitution et gagnant sa vie en exploitant les jeunes femmes. Toi, cher citoyen, soucieux de préserver l’honneur, apprends-lui plutôt un métier honnête qui lui permettra de subvenir à ses besoins et de mener une vie décente. Quant à la deuxième solution, elle consiste à le faire étudier dans les écoles gouvernementales, mais à condition qu’il se tourne vers la criminalité, volant ici, harcelant là, agressant autrui et trichant aux examens pour réussir. Car à la fin, la police le prendra en flagrant délit de tricherie à l’examen du baccalauréat et l’incarcérera. À ce moment-là, il apprendra les règles de la prison et comment cohabiter avec les criminels et les déviants, ce qui garantira que ton fils sortira indemne, tel qu’il y est entré, sans avoir été victime de viol ou de déshonneur, car il sera endurci. Quant à la troisième et la plus difficile des solutions, je doute que tu puisses la réaliser, car il s’agit tout simplement de faire face à ce groupe de malfaiteurs qui s’unit, toi, moi et d’autres parents et citoyens, et de crier haut et fort : « Stop à cette bande injuste ! » Exigeons d’eux de mettre fin à ces injustices et diffamations. Nous ne voulons ni du baccalauréat ni du diplôme universitaire tant que tous les élèves emprisonnés sans avoir commis de faute, sans avoir commis le moindre crime, ne seront pas libérés.
Que cette éducation maudite qui voit mon fils emprisonné parmi les criminels et les déviants soit maudite à son tour. Rien de bon ne peut venir d’un pays qui emprisonne ma fille, la vouant à la prostitution partagée par la police et l’armée. Maintenant, cher citoyen désespéré, serais-tu prêt à appliquer la troisième solution et à te tenir à mes côtés, épaule contre épaule, face à cette bande ? En es-tu capable ?