Après cinq ans de règne des généraux, l’Algérie a été frappée par le chômage, la prostitution et la criminalité. Le suicide est devenu une routine quotidienne en Algérie, confirmée par des études locales mettant en évidence le lien entre la pauvreté, le chômage, le désespoir et la frustration vécus par la jeunesse algérienne, et les défis qu’ils affronteront plus tard dans leur vie. D’autres facteurs contribuent à l’augmentation des problèmes psychologiques parmi les jeunes Algériens au cours des dernières années. Le suicide est désormais l’une des principales causes de décès en Algérie, se classant quatrième parmi les causes de mortalité dans la catégorie des jeunes de 15 à 29 ans, après les accidents de la route, la toxicomanie et la violence, selon un rapport local algérien.
Presque chaque jour, nous entendons parler de jeunes, voire d’adolescents, qui se suicident en Algérie en raison de la pauvreté, de la faim et du dénuement. Récemment, le village de Oued Sebt dans la commune d’AiN Guergour, situé au nord de la wilaya de Sétif, a été secoué par la nouvelle du suicide de Saïd L., âgé de 20 ans, qui a décidé de mettre fin à sa vie en se pendant. Son frère cadet l’a découvert sans vie, suspendu à une branche d’un chêne aux abords du village d’Oued Sebt. Les habitants ont été informés, et les services de protection civile ont été dépêchés dans cette région montagneuse, où ils ont évacué le corps et l’ont transféré à la morgue de l’hôpital Hopital Said Aouamri, Bougaa. Parallèlement, des membres de la gendarmerie nationale et des éléments de la police scientifique étaient sur les lieux pour effectuer les investigations nécessaires. Une enquête approfondie a été ouverte pour déterminer les circonstances et les causes de cet incident douloureux, qui a suscité l’émotion de tous les habitants de la région. Les raisons avancées sont le chômage et la pauvreté auxquels le jeune homme était confronté, sa famille le considérant comme une charge, le poussant ainsi au suicide.