Mardi 18 novembre 2025 — Les cours du pétrole évoluent sans conviction, suspendus entre des fondamentaux résolument baissiers et un contexte géopolitique toujours susceptible de tout bouleverser. À Londres, ce mardi en fin de matinée, les prix du brut oscillaient à peine, incapables de trouver une direction claire.
Vers 11h50 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en janvier, grappillait 0,09 % pour atteindre 64,26 dollars, tandis que son équivalent américain, le West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en décembre, progressait légèrement de 0,17 % à 60,01 dollars.
Les inquiétudes autour d’un déséquilibre croissant entre l’offre et la demande continuent de peser lourdement sur le marché. Selon Matt Britzman, analyste chez Hargreaves Lansdown, le sentiment dominant reste clairement baissier à l’approche de 2026 :
« Avec l’augmentation de la production des pays membres et non membres de l’OPEP dans un contexte de ralentissement de la demande, les perspectives restent sombres. »
Les observateurs soulignent notamment la dynamique négative venue de Chine. Les données économiques publiées la semaine dernière montrent un net ralentissement de la consommation dans la deuxième économie mondiale, un signal inquiétant pour un marché déjà fragile.
Les analystes de Mind Energy confirment que le centre de gravité du marché reste désormais la surproduction mondiale et les indicateurs économiques faibles en provenance de Pékin.
Si les fondamentaux appuient à la baisse, le marché pétrolier demeure exposé à des chocs soudains liés aux tensions géopolitiques, notamment en Ukraine, où la guerre continue d’introduire une volatilité difficile à anticiper.
La semaine passée, dans la nuit de jeudi à vendredi, des drones ukrainiens ont visé la ville portuaire russe de Novorossiïsk, sur les rives de la mer Noire. La raffinerie locale aurait brièvement pris feu, according to initial reports.
Cet épisode a immédiatement ravivé les inquiétudes quant à d’éventuelles perturbations de la logistique pétrolière russe, un enjeu particulièrement sensible dans cette zone stratégique.
Stephen Schork, du Schork Group, tempère toutefois ces craintes : « Il semble que l’arrêt des livraisons en provenance de la mer Noire n’a été que temporaire. »
Ainsi, après un frémissement haussier généré par ces attaques, les cours se sont rapidement stabilisés.
Coincé entre une offre abondante, une demande affaiblie et un contexte géopolitique imprévisible, le marché pétrolier aborde la fin de 2025 dans une zone grise, ni effondrement brutal, ni rebond significatif.
La prudence reste le maître-mot, alors que les investisseurs attendent les prochains signaux venus à la fois de l’OPEP+, de la Chine, et du front ukrainien.


























