Le chef du Conseil suprême de l’Etat libyen, Khalid al-Mashri, a accusé ce qu’il a décrit du «pays qui préside aujourd’hui l’Union africaine » l’Egypte responsable du lancement de l’attaque de Tajoura à l’est de Tripoli, en appelant à l’ouverture d’une d’enquête aux Nations Unies.
Rappelons que l’attaque sanglante contre le refuge des migrants en situation irrégulière à Tajoura a fait 60 morts et plus de 130 blessés.
En outre, le Conseil de sécurité des Nations unies a tenu mercredi une séance à huis clos sur l’évolution de la situation en Libye à la suite d’une lettre du ministère des Affaires étrangères du gouvernement d’union nationale. Le Conseil international des Nations unies reconnu devant le Conseil exigeant une réunion d’urgence et une enquête sur le bombardement d’avions étrangers à Tripoli.
Alors que, le gouvernement Al-Wefaq a appelé la communauté internationale à adopter une position ferme et claire sur les violations des forces du général à la retraite Khalifa Haftar à la suite de l’attaque.
D’autre part, la porte-parole des forces de Haftar, Ahmad al-Mismari, a assumé la responsabilité de ses forces de bombarder le centre de réfugiés.
Lors d’une conférence de presse, Al-Massmari a déclaré que le lieu de la cible est le siège d’un bataillon militaire et d’un dépôt de munitions, qui a été bombardé à plusieurs reprises dans le passé, accusant ses forces de ne pas s’approcher des centres militaires.
Dans ce contexte une équipe de l’ONU a visité le centre d’accueil des réfugiés après le bombardement, en collectant des échantillons du missile lancé par l’avion qui a bombardé le site, causant d’importants dégâts au siège et en écoutant les témoignages des survivants.
La mission de l’ONU a condamné avec la plus grande fermeté ce qu’elle a décrit comme « le bombardement aérien ignoble » du refuge pour migrants de Tajoura, notant que c’est la deuxième fois que le centre était attaqué avec environ 600 migrants en situation irrégulière.
Ghassan Salama, représentant spécial du Secrétaire général et chef de la mission des Nations Unies en Libye, a également condamné cet acte.
Par ailleurs, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) et le Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) ont condamné l’attentat à la bombe et ont appelé à la fin immédiate de la détention de migrants en Libye et une enquête visant à déterminer qui était à l’origine de l’attaque.
Par ailleurs, le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki, a appelé à une enquête indépendante afin de tenir les responsables présumés de ce qu’il a qualifié de crime terrible.
Bien que l’Union européenne a appelé à mener une enquête internationale sur la terrible attaque sur le centre de réfugiés. Le vice-Premier ministre italien et ministre de l’Intérieur, Matteo Salveni, a déclaré que les forces de Haftar étaient responsables du bombardement aérien à longue distance, en le qualifiant « d’acte criminel».
La France a condamné l’attaque et a rappelé à toutes les parties et les institutions libyennes leur responsabilité de protéger la population civile, appelant à la cessation des hostilités et à la reprise du processus politique sous les auspices des Nations Unies.
Le ministère allemand des Affaires étrangères a déclaré que la personne responsable devrait être informée de l’attaque contre le centre de réfugiés et que les auteurs devraient en porter la responsabilité.
Le ministère turc des Affaires étrangères a également condamné l’attaque en tant que crime contre l’humanité, exigeant une enquête internationale sur l’incident.
Sachant que, la Libye est un point de départ pour les migrants d’Afrique et des pays arabes qui tentent d’atteindre l’Italie par voie maritime. Des milliers de personnes sont détenues dans des centres gérés par l’État.