Au moins deux soldats ont été tués et un blessé. Bakou s’est excusée pour «l’incident tragique».
Le gouvernement azerbaïdjanais a admis lundi avoir abattu « accidentellement » un hélicoptère russe survolant l’Arménie et s’est excusé auprès de Moscou. Au moins deux militaires sont morts dans l’incident et un troisième a été blessé. Une troisième personne a été blessée et évacuée, a rapporté le ministère.
« L’Azerbaïdjan présente ses excuses à la Russie à propos de cet incident tragique », indique le communiqué du ministre azéri des Affaires étrangères, dans lequel il assure que l’incident était un « accident » et qu’il n’y avait aucune intention de nuire à Moscou.
Dans le texte, Bakou explique qu’une unité de l’armée azérie a cru qu’il s’agissait d’une «provocation de la partie arménienne» dans le cadre du conflit armé en cours au Haut-Karabakh.
Le ministère russe de la Défense avait annoncé plus tôt lundi qu’un de ses hélicoptères militaires avait été abattu alors qu’il survolait l’Arménie, près de la frontière avec l’Azerbaïdjan, et que deux membres d’équipage avaient été tués.
« L’hélicoptère Mi-24 a reçu des tirs depuis le sol à l’aide d’un système de défense aérienne portable », a indiqué le ministère dans un communiqué.
Selon ces sources, l’appareil a été touché non loin de la frontière avec l’Azerbaïdjan, dont les forces armées font face aux troupes de la République d’Artsakh depuis septembre, qui contrôle la région du Haut-Karabakh, revendiquée par Bakou, et soutenue par l’Arménie qui est pour sa part alliée à la Russie.
L’Arménie a déclaré lundi que les combats se poursuivaient au Haut-Karabakh pour le contrôle de la ville stratégique de Choucha, que l’Azerbaïdjan a annoncé avoir capturée au cours du week-end, ce qui constituerait un tournant dans le conflit.
Depuis la fin du mois de septembre, les forces armées azerbaïdjanaises ont tenté de prendre le contrôle du territoire du Haut-Karabakh, qui est majoritairement arménien et soutenu par Erevan, qui n’a pas répondu au gouvernement azerbaïdjanais depuis le début des années 1990, lorsque la République d’Artsakh y est apparue. après une guerre civile sanglante entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan. L’offense lui a permis de récupérer plusieurs zones au cours des six dernières semaines.
Selon un communiqué publié par le centre de presse des forces arméniennes, « d’intenses combats » ont eu lieu ces deux derniers jours dans la région de shusha contre les troupes azerbaïdjanaises qui « ont subi des pertes considérables et se sont retirées ».
Dimanche, l’Arménie a nié que cette ville stratégique soit tombée entre les mains de l’Azerbaïdjan, assurant qu’elle résisterait « aux coups de l’ennemi malgré de lourdes destructions ».
Shusha est située au sommet d’une montagne, qui sert de forteresse naturelle, à environ 15 kilomètres de Stepanakert, la capitale du Haut-Karabakh, et sur la route principale qui mène au territoire de l’Arménie, un pays allié de l’Artsakh.