Un homme s’est fait exploser lors d’une tentative de son arrestation dans le village de Chai Cherkisia, au sud du pays, rapporte le Comité national russe de lutte contre le terrorisme.
Six hommes des forces spéciales ont été légèrement blessés. Il n’y a pas de victimes parmi la population civile. L’assaillant a tenté de s’introduire dans la zone où les forces spéciales menaient une opération.
«Aujourd’hui, vers midi, une tentative par une personne non identifiée d’entrer sur le territoire où les forces de l’ordre menaient une opération de renseignement criminel dans le village de Chai Cherkisia à la République de Karatchaïévo-Tcherkessie a été empêchée. Le criminel s’est fait exploser lors de la tentative d’arrestation », a déclaré le Comité national de lutte contre le terrorisme dans un communiqué. Des investigations sont en cours pour identifier la personne qui s’est fait exploser.
Fin novembre, le Service fédéral russe de sécurité (FSB) a signalé qu’il avait empêché plusieurs attaques terroristes dans certaines régions du pays en 2020. En fait, rien qu’au cours des trois derniers mois, il s’agit au moins du cinquième cas de répression d’attentats terroristes potentiels en Russie. Cet automne, les forces de sécurité ont empêché des attaques terroristes à Moscou, Volgograd et Stavropol.
En général, à en juger par les rapports du FSB, des dizaines d’attaques potentielles se produisent chaque année. Selon le chef du service, Alexander Bortnikov, plus de 150 attentats terroristes ont été évités en Russie en dix ans.
Dans le même temps, le FSB a recommandé à plusieurs reprises qu’une attention particulière soit accordée à la propagation de l’islam radical parmi les travailleurs migrants et dans les colonies où sont détenus des terroristes déjà condamnés. Une autre ligne importante de travail préventif consiste à suivre les militants qui sont revenus en Russie de la guerre en Syrie et en Irak.
En octobre, par exemple, le FSB avait démantelé deux autres cellules terroristes dans le Caucase du Nord, respectivement dans les régions de Karachay-Circassia et du Daghestan appartenant au groupe al-Takfir wa l-Hijra.
Dans ce cas, selon les autorités russes, les terroristes avaient créé un système de recrutement et de propagation de leur idéologie radicale. Comme le dit la déclaration, « ils ont invité les croyants à rejeter les lois laïques et les institutions de la société civile et ont appelé à la création d’un État islamique sur le territoire du Caucase du Nord ».
Al-Takfir wa l-Hijra est un mouvement terroriste d’inspiration islamique formé en Égypte dans les années soixante-dix, dissident des Frères musulmans. Depuis quelques années, Takfir wal Hijra a maintenant des membres ou des partisans dans de nombreux autres pays, en fait alliés à Al-Qaïda pour proposer les mêmes objectifs stratégiques que le groupe créé par Oussama ben Laden.
Les membres du groupe sont des fondamentalistes militants qui, cependant, n’adoptent pas les traits extérieurs auxquels se livre souvent ce type de musulman extrémiste. Ils adoptent une attitude isolée et anonyme, se rasant par exemple la barbe et portant des vêtements occidentaux pour se mêler à la foule sans attirer l’attention et être identifiés comme des musulmans fervents et idéologiquement orientés vers les idéaux fondamentalistes.