La Corée du Nord a lancé deux missiles d’attaque ultramodernes, de sa côte orientale vers la mer du Japon et Kim Jong-un a déclaré qu’il s’agissait « d’une démonstration de force pour envoyer un avertissement sévère ».
La Corée du Nord a confirmé qu’elle avait testé un nouveau type « d’arme tactique de contrôle à distance», dans le cadre d’une opération armée qui a de nouveau soulevé des inquiétudes régionales et a reçu des avertissements américains pour que Pyongyang ne poursuive plus ces « provocations».
La Corée du Nord a déclaré que les missiles constituaient un avertissement à la Corée du Sud.
Kim Jong-un a personnellement organisé et dirigé le lancement d’un nouveau type d’arme de contrôle à distance tactique, qui devrait être interprétée comme une menace directe pour la Corée du Sud.
Cette opération représente une nouvelle protestation de la Corée du Nord contre les exercices militaires prévus pour le mois prochain entre les États-Unis et la Corée du Sud, appelés « 19-2 Dong Maeng », qui auront un déploiement plus réduit que d’autres occasions.
Mais aussi pour l’introduction « d’armes d’attaque ultramodernes » en Corée du Sud, faisant apparemment allusion au déploiement en 2021 de nouveaux avions d’attaque américains achetés par le gouvernement de Séoul.
Les autorités de Séoul ont initialement indiqué que l’un des missiles suivait une trajectoire de 430 km et une autre de 690 km avant de tomber à la mer, Les deux projectiles ont survolé environ 600 kilomètres, ont atteint une hauteur maximale de 50 kilomètres en tenant compte du trajet parabolique.
Des sources militaires citées par l’agence sud-coréenne Yonhap ont expliqué que les missiles de jeudi sont similaires au missile terrestre russe Iskander, bien que Pyongyang ait utilisé des missiles Iskander dans le passé, leur portée est généralement d’environ 400 kilomètres, soit moins que celle des lancements effectués jeudi. On pense donc que ce pourrait être un nouveau modèle.
Les États-Unis, qui par le passé ont fait preuve de patience pour connaître les tests balistiques périodiques nord-coréens, ont à cette occasion incité Pyongyang à mettre de côté les « provocations ».
« Cette administration est déterminée à maintenir des relations diplomatiques avec les Nord-Coréens et nous continuons à faire pression pour que les négociations progressent », a déclaré la porte-parole du département d’État américain Morgan Ortagus lors d’une conférence de presse.
De sa part, Donald Trump, dans une interview, a insisté sur le fait que la Corée du Nord n’avait pas fait d’essais nucléaires, comme ceux effectués avant le rapprochement avec les États-Unis, mais qu’il ne s’agissait que de « petits » missiles.
Le chef du département d’État américain, Mike Pompeo, a également minimisé ce type d’essais et l’a attribué à une tentative de Pyongyang de réaffirmer ses positions face à la reprise probable des négociations entre les deux pays.
Dans une interview avec Bloomberg TV, Pompeo a déclaré que dans quelques semaines les contacts entre les groupes de travail de Washington et de Pyongyang pourraient reprendre dans le cadre des efforts visant à amener la Corée du Nord à démanteler son arsenal atomique.