Pakistan : la fille de l’ambassadeur d’Afghanistan enlevée, torturée et libérée

La fille de l’ambassadeur d’Afghanistan au Pakistan a été brièvement enlevée hier, samedi 17 juillet, par des agresseurs inconnus, qui l’ont torturée, la laissant avec des blessures et des marques de cordes, puis relâchée. Silsila Alikhil, fille de l’ambassadeur Najib Alikhil, rentrait chez elle vendredi lorsqu’elle a été kidnappée à Islamabad par des criminels encore inconnus, a rapporté le ministère afghan des Affaires étrangères. « Après avoir été libérée de captivité, Mlle Alikhil a été emmenée à l’hôpital où elle est sous traitement médical », ajoute le communiqué, appelant à une enquête sur l’incident et appelant à une plus grande protection des diplomates afghans.
Le dossier médical de la jeune fille, établi par l’hôpital public de l’Institut pakistanais des sciences médicales, où Alikhil est soigné, indiquait que la jeune fille de 26 ans avait été hospitalisée avec un gonflement et des marques de corde aux poignets et aux chevilles. Le document précise ensuite qu’un gonflement de la région occipitale postérieure du cerveau a également été noté. Le ministère pakistanais des Affaires étrangères a déclaré dans un communiqué que, selon l’ambassade afghane, Alikhil a été attaqué alors qu’il se trouvait dans un véhicule de location.
Au milieu de la consternation exprimée par les deux nations, les autorités afghanes ont convoqué l’ambassadeur du Pakistan à Kaboul pour déposer une plainte officielle. Dans un communiqué, le ministère afghan des Affaires étrangères « a fermement condamné cet acte odieux et a exprimé sa profonde préoccupation pour la sécurité des diplomates, de leurs familles et des membres du personnel des missions politiques et consulaires afghanes au Pakistan ». La police pakistanaise, quant à elle, enquête sur l’incident et le gouvernement a décidé de renforcer la sécurité de l’ambassadeur et de sa famille. Le Premier ministre pakistanais Imran Khan a déclaré que la question devrait être traitée comme une priorité absolue et le ministre de l’Intérieur, Cheikh Rashid Ahmed, a assuré que les auteurs seraient arrêtés dans les 48 heures.