Un tribunal turc a condamné, jeudi 21 octobre six suspects, dont quatre Russes, qui sont accusés d’espionnage et de planification d’attaques armées contre des dissidents tchétchènes.
Sur la base des décisions du tribunal d’Istanbul, les six individus ont été placés en détention provisoire pour « espionnage politique et militaire », il s’agit d’une mesure préventive prise en attendant le procès. Les hommes risquent d’être condamnés à jusqu’à 20 ans de prison. « On suppose que les suspects préparaient des actions armées contre des dissidents tchétchènes en Turquie et qu’ils étaient engagés dans l’obtention d’armes et la planification de telles actions ».
De son côté,la Russie s’est abstenue de commenter la question en raison du « manque d’information ». le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. « Nous ne sommes pas au courant [de l’arrestation de citoyens russes], je vous conseille de contacter le ministère des Affaires étrangères », a déclaré le porte-parole, ajoutant : « si les citoyens russes ont été arrêtés, la partie turque aurait dû informer notre mission diplomatique ».
A cette occasion, la police turque avait lancé une opération de perquisition au domicile des suspects, trois situés à Istanbul et deux à Antalya. Suite à cet épilogue, les autorités turques avaient retrouvé trois pistolets, un silencieux, un viseur laser et différents types de cartouches. En conséquence, quatre Russes ont été placés en détention. Ce dernier, serait d’origine tchétchène. Les deux autres accusés, en revanche, sont Ukrainien et un ouzbek.
Les enquêtes ont révélé que les hommes prévoyaient d’acheter des armes pour tuer des militants tchétchènes opposés au chef de la République, Ramzan Kadyrov, qui entretient des liens étroits avec le président russe, Vladimir Poutine. Par ailleurs, parmi les dissidents visés par les six hommes, il y a le blogueur tchétchène, Khasan Khalitov, qui affirme que l’une des personnes arrêtées préparait son assassinat.