Kirghizistan : cessez-le-feu annoncé avec le Tadjikistan

Le représentant plénipotentiaire de la région de Batken, Marifzhan Tulaev, a déclaré le 27 janvier que la partie tadjike avait annoncé un cessez-le-feu. Cette mesure est intervenue après que le Tadjikistan et le Kirghizistan ont commencé une fusillade vers 19h35 heure locale.
Jeudi, des gardes-frontières de Douchanbé et de Bichkek ont été déployés le long de la frontière commune après que des citoyens tadjiks ont bloqué unilatéralement une route dans la région de Tort-Kocho de la région de Batken. Interfax a expliqué que le tronçon routier est important car il relie les villes kirghizes de Batken et Isfana. Suite à cet incident, les autorités des deux États ont envoyé des fonctionnaires pour surveiller ce qui se passait. Peu de temps après, la situation s’est aggravée chez eux avec l’utilisation des armes à feu par les Tadjiks. Ce dernier est accusé d’avoir utilisé des mortiers et des lance-grenades. En revanche, Douchanbé accuse les autorités kirghizes d’avoir déclenché le conflit en ouvrant le feu les premières.
L’épisode du 27 janvier s’inscrit dans le cadre des tensions persistantes entre le Kirghizistan et le Tadjikistan, provoquées par un différend territorial datant de l’ère soviétique. Le différend territorial, en avril 2021 , avait entraîné une grave escalade entre les parties, qui avaient déployé leurs forces armées le long de la frontière. À cette occasion, les affrontements ont été déclenchés par un différend sur la souveraineté de l’usine d’eau de Golovnoy, située sur la rivière Isfara et revendiquée par les deux parties. De l’utilisation des pierres comme arme, le Tadjikistan et le Kirghizistan avaient alors déployé leurs forces armées respectives. Au soir du 29 avril 2021, le Kirghizistan et le Tadjikistan se sont alors mis d’accord sur un premier cessez- le-feu et le retrait des soldats pour mettre fin aux hostilités. Cependant, le 1er mai 2021, la partie kirghize a accusé le Tadjikistan de continuer à militariser la frontière et d’ouvrir le feu sur certains véhicules kirghizes. Par la suite, le même 1er mai, les autorités des deux pays ont conclu un second accord de cessez-le -feu total .
,