Les autorités françaises ont arrêté au moins 97 personnes qui protestaient contre les restrictions pandémiques, après que le groupe » Convoi de la Liberté « » ait violé les dispositions de la police, se rendant dans le centre de Paris en voiture, atteignant l’avenue des Champs-Elysées.
Malgré l’alerte et le déploiement de plus de 7 000 policiers dans la capitale française, des milliers de manifestants à bord de camping-cars, voitures, motos, tracteurs et autres véhicules ont enfreint les dispositions des autorités, bloquant la circulation dans les principales zones centrales. Des participants aux manifestations, venus de Lille, Perpignan, Nice et d’autres villes, ont manifesté contre le laissez-passer de vaccination, inspiré du modèle de la manifestation en cours au Canada Convoi de la Liberté « . Afin de disperser la foule, les forces de sécurité françaises ont tiré des gaz lacrymogènes sur les participants. Sur les Champs Elysées, les autorités anti-émeutes ont tiré des gaz lacrymogènes jusqu’à samedi soir. Une personne s’est évanouie sur le trottoir a été transportée à l’hôpital pour des contrôles, a indiqué la police.
Au moins 54 personnes ont été arrêtées. Environ 337 amendes ont été infligées aux automobilistes, et les autorités ont intercepté environ 500 véhicules qui, samedi matin, avaient tenté d’entrer dans Paris. Le ministère de l’Intérieur a déclaré qu’environ 32 000 personnes avaient participé aux manifestations dans tout le pays, dont 7 600 à Paris. Par ailleurs, la police a également déclaré avoir arrêté cinq manifestants dans le sud de Paris pour avoir porté des frondes, des marteaux, des couteaux et des masques à gaz.
Au Canada, le Convoi de la Liberté » avait été créé par des camionneurs, irrités par l’obligation de vaccination nécessaire pour franchir les frontières, imposée par le gouvernement d’Ottawa à partir du 15 janvier. A Toulouse, le 10 février, un convoi de camionnettes, camping-cars et voitures a quitté un parking, accueilli par une foule portant les gilets haute visibilité qui caractérisaient les manifestations des « Gilets jaunes ». Les différents convois devraient arriver aux portes de Paris le vendredi 11 février. Certains partisans des « convois de la liberté » ont fait valoir que les manifestants ne devraient pas être dissuadés par des ordres de rester en dehors des limites de la ville de Paris. « Les autorités ne peuvent pas bloquer tout le monde », a déclaré une femme qui a soutenu les automobilistes à Toulouse. « Les convois doivent forcer, ils doivent encore essayer d’entrer », il ajouta. Le nombre de participants à la manifestation n’est pas clair. Entre-temps, les autorités françaises ont annoncé le déploiement de forces de police, y compris des agents d’intervention d’urgence à moto et du matériel de levage lourd pour démanteler tout barrage routier improvisé par les manifestants.