Le président français a effectué une courte et symbolique visite en Mongolie, la première d’un président français dans un pays situé entre la Chine et la Russie et qui a des intérêts stratégiques croissants en Occident.
le président français Emmanuel Macron a été accueilli par une garde d’honneur traditionnelle mongole après son atterrissage à Oulan-Bator, la capitale de ce pays, après le sommet du G7 à Hiroshima, au Japon.
Macron a ensuite assisté à une réception sur la place Sukhbator, qui comprend une grande statue du héros révolutionnaire mongol Damdin Sukhbator et un monument à Gengis Khan.
Depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie en février 2022, la France a intensifié sa diplomatie avec les pays qui n’ont pas explicitement condamné l’attaque – la Mongolie étant l’un d’entre eux.
À Oulan-Bator, Macron a assisté à un banquet d’État au musée Gengis Khan. L’institut prêtera une partie de sa collection au musée d’histoire de Nantes dans l’ouest de la France pour une exposition qui se tiendra en octobre. –
La Mongolie cherche à diversifier ses partenariats afin de se renforcer et de contrer ses grands voisins la Russie et la Chine, a indiqué une source de l’Elysée.
Il a expliqué que Paris cherche à « réduire les restrictions imposées aux voisins de la Russie ». La Mongolie pourrait également faire partie des efforts de l’Europe pour diversifier les ressources « afin d’assurer notre souveraineté énergétique », a ajouté la source.
La nation tentaculaire d’Asie du Nord a été de plus en plus ciblée par les États-Unis ces dernières années dans le cadre d’une stratégie visant à contrer la montée en puissance de la Chine.
Quatre-vingt-six pour cent des exportations totales de la Mongolie sont destinées à la Chine, dont la moitié est du charbon. La Mongolie est aux prises avec l’instabilité politique depuis sa première constitution démocratique en 1992, lorsqu’elle s’est séparée de l’Union soviétique.