Le président ukrainien, Volodymyr Zelenskyy, a lancé un appel à des dizaines de dirigeants européens alors que les divisions au sein de l’OTAN se sont faites jour lors d’une réunion en Norvège.
Zelenskyy a poursuivi ses efforts pour obtenir davantage de soutien militaire et l’adhésion de l’Ukraine aux institutions occidentales lors d’un sommet rassemblant les dirigeants européens. Cependant, alors qu’il renouvelait ses demandes d’adhésion à l’OTAN et à l’UE lors de la réunion de la Communauté politique européenne en Moldavie, les dirigeants de l’alliance militaire se sont réunis en Norvège et ont montré des divergences quant à l’appel de l’Ukraine.
Zelenskyy a affirmé que tous les pays voisins de la Russie devraient être des membres à part entière des deux organisations, car Moscou « tente d’annexer uniquement ceux qui se trouvent en dehors de l’espace de sécurité commun ». Il a également appelé à un soutien accru de la part de l’Europe sur le terrain, soulignant que cela sauverait des vies et « accélérerait littéralement la paix ».
Le choix de la Moldavie pour accueillir le sommet a été interprété comme un message adressé au Kremlin par l’UE et le gouvernement pro-occidental de Moldavie. Les dirigeants présents, notamment le Premier ministre néerlandais Mark Rutte, le chancelier allemand Olaf Scholz, le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre britannique Rishi Sunak, ont tous souligné la menace russe dans la région.
Le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a déclaré aux journalistes réunis à Oslo que « tous les alliés sont d’accord pour dire que Moscou n’a pas le droit de veto sur l’élargissement de l’OTAN », cherchant ainsi à dissiper les signes de discorde. En 2008, l’OTAN avait convenu que l’Ukraine finirait par rejoindre l’alliance, mais aucune mesure concrète n’a été prise jusqu’à présent, notamment la remise d’un plan d’action d’adhésion à Kiev, qui établirait un calendrier pour rapprocher le pays du pacte militaire.
Alors que Kiev et ses alliés de l’Europe de l’Est appellent à des mesures concrètes pour rapprocher l’Ukraine de l’adhésion, certains gouvernements occidentaux, comme les États-Unis et l’Allemagne, restent prudents face à toute initiative susceptible de provoquer un conflit avec la Russie.